C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.
Avis de Manu
Quand Marvel nous laisse un peu de répit, DC Comics prend la relève. C’est donc au tour de Wonder Woman de prendre le relais et d’avoir son propre film, genèse de son personnage de superhéroïne dans l’univers Batman-Superman.
Pour la recette, les ingrédients habituels sont au rendez-vous, on ne les énumérera pas, et tout le film suit son petit bonhomme de chemin ultra balisé. Passé une petite demi-heure d’introduction aux effets spéciaux assez laids il faut l’avouer, fonds verts en tête de liste, le film prend ensuite la forme d’un sous Captain America, et use et abuse bien trop souvent des ralentis dont la chorégraphie forcée et l’esthétique bien trop propre n’apportent pas grand chose. Certes la touche de Patty Jenkins reflète une certaine vision féministe intéressante et qui sert le film et son sujet, mais on assiste à une enfilade de scènes d’actions assez inégales (les scènes de champ de batailles de la Première Guerre mondiale sont plus que maladroites et trop esthétiques) dans un univers tout de même habilement codifié.
Survient alors, après une première demi-heure très faible donc, un divertissement de qualité mais calibré. On peut tout de même louer la prestation de Gal Gadot qui, contre toute attente, semble prendre corps avec son personnage et lui apporter toute la crédibilité requise ; pas évident au premier abord. La comédienne n’en fait pas des tonnes et malgré son jeu qui semble limité, pour l’instant en tout cas, insuffle une certaine sincérité, simplicité, dans les instants dramatiques, voire sentimentaux du film, et une distanciation bien utile au film apparaît pour en faire une objet léger et divertissant uniquement.
Quelques notes d’humour propre à l’univers sont évidemment présentes et il convient de placer le film dans son contexte premier, le collectif de la franchise DC Comics, pour y trouver le plaisir peu cérébral mais totalement célébré de son héroïne féministe. Les parenthèses émises sont alors sans doute plus dues au fait du personnage en lui-même dont nous n’avons jamais personnellement été très fan. Au-delà de cette barrière subjective, Wonder Woman laisse un goût de travail bien fait mais totalement dans les cadres habituels où rien ne déborde vraiment et où tout se joue sur la nostalgie de l’époque ; comme le premier Captain America donc.
Pas mauvais, presque agréable d’ailleurs de par la surprise que le film délivre par rapport à l’attente qu’on pouvait en avoir et ce malgré une certaine candeur, Wonder Woman est avant tout un film porté par Gal Gadot, bien plus charismatique que ce qu’on pouvait attendre comme de la note féministe que le film prend soin de souligner avec Patty Jenkins à la réalisation. Dans un univers où la testostérone semble reine, un peu d’ADN de princesse ne fait pas de mal, pas grand chose d’original cependant au-delà des qualités habituelles des blockbusters estivaux.