Après plusieurs années d’errance, d’addiction et l’échec de son couple, Cheryl Strayed prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un périple en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue… Cheryl va affronter ses plus grandes peurs, approcher ses limites, frôler la folie et découvrir sa force.Une femme qui essaye de se reconstruire décide de faire une longue randonnée sur la côte ouest des Etats-Unis.
Avis de Fabien
Après Dallas Buyer Club (2013), porté par les interprétations oscarisés largement méritées de Matthew McConaughey et Jared Leto, le réalisateur Jean-Marc Vallée a enchaîné avec Wild, produit et interprété par Reese Witherspoon, d’après une histoire vraie.
Comme dans Dallas Buyer Club, Wild raconte une histoire de combat ordinaire. Une femme dont la blessure intérieure, accepter la mort de sa mère, ne cesse d’être douloureuse au quotidien, décide d’effectuer une randonné en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, sur les sentiers de La Pacific Crest à la recherche d’elle-même. Il est question d’un défi personnel, d’aller au-delà de ses limites pour renaître (« trouver le meilleur en soi »), d’aller à la rencontre de la beauté et de soi même.
Ce road movie est émaillé de flash-backs sur le passé agité et douloureux de cette jeune femme (mère malade, adolescence rebelle avec addictions dangereuses), autant de voies, de chemins du souvenir tracés en parallèle de ceux de cette aventure pédestre. Mais Jean-Marc Vallée a la main lourde sur le dosage de l’émotion. Cette succession de scènes au passé, trop souvent chargées en pathos (les apparitions de la mère jouée par Laura Dern) et en psychologie simpliste, a tendance à parasiter le rythme de cette aventure into the wild qui n’est jamais aussi forte qu’en se recentrant sur cette femme délitée face à elle-même au cœur d’une nature belle et rude où, dans la tradition du genre, les rencontres plus ou moins amicales, les problèmes de ravitaillement et les émerveillements inoubliables se succèdent. L’intensité de la comédienne Reese Witherspoon, très engagée dans l’aventure du film, mérite néanmoins de s’embarquer à ses côtés durant cette randonnée extraordinaire.
Malgré un recours roboratif à des flash-back lourdement explicatifs, Wild dessine, avec en arrière-plan des décors superbes, un beau portrait de femme combative, interprétée par Reese Witherspoon dans un de ses meilleurs rôles.
Test DVD
Technique
De belles images à la définition très correcte pour de la sd et aux couleurs chatoyantes.
L’enveloppe sonore est très agréable avec des ambiances naturelles riches et des musiques enlevées.
Bonus
Cette édition DVD FPE propose tout d’abord les commentaires audio de Jean-Marc Vallée, Bruna Papandrea et David Greenbaum.
Le portrait de Cheryl Strayed (8′) : à la rencontre de la vraie Cheryl Strayed et de sa famille, à l’écran dans de petits rôles.
En compléments 7 mini-modules évoquent toutes les étapes du projet Wild:
Du livre au film (3′) : le travail d’adaptation des mémoires de Cheryl Strayed par le romancier Nick Hornby et le réalisateur Jean-Marc Vallée.
Reese Witherspoon dans le film (4′) : l’actrice et productrice est à l’initiative de ce film dont le tournage a représenté un défi physique (pas de maquillage, un sac à dos de 35 kg…).
94 jours, 100 miles (3′) : retour sur l’expérience vécue par Cheryl Strayed ou « comment supporter l’insupportable ».
La réalisation du film (4′) : Jean-Marc Vallée s’explique sur ses choix de métaphores visuelles, d’un éclairage naturel et la liberté de mouvement donnée à ses acteurs.
Le making-of (5) : mini-module plutôt redondant sur toutes les étapes du projet (écriture, jeu, réalisation).
La Pacific Crest (4′) : des images du sentier qui s’étend du Mexique au Canada sur 4260 km.
Les lieux du tournage (3′) : choix de paysages vastes et sauvages sur le sentier de La Pacific Crest.