Jack Crow est un chasseur de vampires. Apràs avoir vu ses parents succomber aux dents acérées de l’un d’entre eux, Crow a consacre sa vie a les chasser dans une traque impitoyable qu’il mène depuis des années en compagnie d’une poignée de mercenaires connus sous le nom de Team Crow. A la demande du cardinal Alba, émissaire du Vatican, Crow et ses hommes partent au Nouveau-Mexique avec pour mission de detecter les nids de vampires et de les detruire. Après un nettoyage dans une ferme infestée, la Team Crow se fait attaquer par le grand maitre des vampires, Valek.
L’avis de Fabien
En plein revival du film de vampires (Bram Stoker’s Dracula en 1993, Entretien avec un vampire en 1994, Un vampire à Brooklyn en 1995…), John Carpenter s’empare à son tour du mythe vampirique dans ce John Carpenter’s Vampires (1997) qui, comme son titre le suggère, est une vision personnelle de cette créature fantastique par le réalisateur de The thing. Carpenter s’éloigne en effet des attributs gothiques et du drame romantique de films comme le Dracula de Coppola d’après Bram Stoker ou Entretien avec un vampire de Neil Jordan d’après Anne Rice pour proposer un film d’action entre fantastique et western avec un anti-héros proche de son mythique Snake Plissken.
De la scène d’ouverture, classique scène d’épouvante où une bande de mercenaires nettoie un nid de goules à l’affrontement final dans un village fantôme Carpenter se fait visiblement plaisir à filmer la traque, par un groupe de mercenaires emmené par le charismatique John Crow (James Woods), d’un maître vampire particulièrement coriace.
Les références au western (les mercenaires bruts de décoffrage comme dans La Horde sauvage, la bataille finale circonscrite à une bourgade comme dans Rio Bravo) comme à son propre cinéma (le chasseur endurci et rebelle Jack Crow est un cousin éloigné du Snake Plissken de New-York 1997) sont intégrées avec jubilation dans cette histoire originale où l’Eglise catholique emploie une équipe de mercenaires pour exterminer à travers le monde des vampires qu’elle a elle même créés accidentellement au XIIIème siècle.
Avec ces nombreux filtres colorés posés sur le décor désertique du Nouveau-Mexique, sa musique rock composée comme à son habitude par le réalisateur lui-même, ses personnages au look cool et son traitement amusant d’éradication des goules (les suceurs de sangs sont trainés dehors, par un système ingénieux que je vous laisse découvrir, pour inflammation fatale) le Vampires de Carpenter est une manière divertissante de renouveler le genre vampirique, une sorte de western fantastique avec une touche sexy (Sheryl Lee traverse le film très dénudée) comme le veut la passionnante mythologie du vampire.
Test blu-ray
Technique
Le master retranscrit fidèlement les teintes vives, rouges dominants, voulues par Carpenter. On notera parfois des visages à la teinte trop rose et une image trop lissée. Mais une définition solide, des contrastes bien marqués et une enveloppe sonore convaincante via les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise et française assurent à cette édition blu-ray distribuée par M6 un plus technique non négligeable par rapport à l’édition SD.
Bonus
Le disque reprend les suppléments déjà présents sur l’édition 2 DVD Collector, à savoir tout d’abord un commentaire audio de John Carpenter où il distille avec précision, comme à son habitude dans ce genre d’exercice, un nombre conséquent d’informations sur le tournage.
Vient ensuite un portrait du réalisateur issu de la célèbre série américaine intitulée The Directors (50′) : la plupart de ses films jusqu’au milieu des années 90 sont traités via extraits des oeuvres, interview de Carpenter et interventions d’artistes ayant collaboré avec lui (Kurt Russell, Jamie Lee Curtis).
Des interviews sur le set de Vampires agrémentées de quelques images du tournage (6′) ainsi que des bandes-annonces complètent l’interactivité.