1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.
Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps.
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.
Effectivement tout le monde relèvera la performance étourdissante d’Eddie Redmayne, interprétation majestueuse de Stephen Hawking. Rôle qui lui permettra probablement d’avoir l’Oscar du meilleur acteur cette année, aux dépends de Michael Keaton (Birdman).
Comme chaque année les votants décidants (dissidents ?) d’octroyer la statuette à tout acteur se transformant…on y reviendra. Versant biopic, le film est beaucoup moins légitime. Pourtant, le réalisateur James Marsh, qu’on avait beaucoup apprécié sur Shadow Dancer et l’excellent documentaire Man on Wire n’est pas avare d’une mise en scène soignée, efficace et loin d’être tape à l’œil.
C’est peut-être le principal problème du film, cette adaptation du livre de la conjointe de Stephen Hawking manque cruellement de relief, cette petite note, cette ampleur qui fait passer un film lambda à une œuvre éblouissante. Reste donc comme un étendard l’unique argument (qu’on retrouve très/trop souvent cité) pour aller découvrir le film en salle, de l’interprétation.
Cela s’avère justifié mais un peu léger comme argument malgré la dimension XXL qu’Eddie Redmayne donne à son rôle.