Sang-hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l’avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d’origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d’étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire. Mais la nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pélerins malades qui espèrent bénéficier de sa grâce. Parmi eux, Sang-hyun retrouve un ami d’enfance qui vit avec sa mère et son épouse, Tae-Ju. Il succombe alors à la violente attirance charnelle qu’il éprouve pour la jeune femme…
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf : Voici la vision de Park Chan Wook du mythe du vampire. Et quelle vision !
Comme d’habitude, le réalisateur a voulu frapper fort et a donc décidé de mettre carrément un prêtre dans le rôle du suceur de sang ! Voilà qui est original. Le film se déroule lentement, comme à son habitude pour nous amener à un final somme toutes assez décevant car déjà vu (mais je ne peux pas vous dire dans quel film pour ne pas vous gâcher la surprise). Mis à part ce petit point faible, tout le reste est éblouissant.
Francis Ford Coppola nous avait dit il y a quelques années déjà que l’amour est éternel, Park Chan Wook nous le confirme ici. Loin d’être une simple histoire de vampires, Thirst est une belle histoire d’amour. Amour et déchirement. En effet, l’appétit sexuel est décuplé par la transmutation. On assiste donc à des scènes sensuellement torrides, qui alternent avec les passages gore, à la limite du soutenable.
Côté maquillages, rien à redire donc, de même que pour l’excellente réalisation. Par contre, pour les effets spéciaux, on voit clairement que les acteurs ne volent pas le plus naturellement possible (comme on essaie de le faire dans beaucoup de films). On « sent » en effet la présence des câbles, mais cela ne gène en rien, et donne même un petit air comique.
Dommage qu’il y ait si peu de copies en France (seulement 75) pour ce film du « Tarantino coréen » comme on le surnomme déjà un peu partout, car il mérite d’être vu. En plus, heureusement pour nous, il est uniquement diffusé en version originale: on n’aura donc pas droit à un doublage lamentable comme trop souvent…