Mark fait paraître une petite annonce : « Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé… Amatrices de promenade sur la plage s’abstenir… ». L’histoire vraie et bouleversante d’un homme que la vie a privé de tout, et de sa rencontre avec une thérapeute qui va lui permettre d’aimer, « comme tout le monde ».
Avis de NicoH :
Un handicapé s’éveille à la vie (sexuelle, mais pas que) au contact d’une jolie thérapeute. Si il suffirait de peu dans ce pitch pour se croire dans le remake déjà annoncé d’Intouchables, ce serait bien mal considérer ce The Sessions.
Car ici, on est moins dans la comédie populaire que dans le haut du panier de ce que la comédie indépendante nous offre régulièrement. La nuance ? Ici, on aborde de front le thème majeur (la sexualité chez les handicapés) sans chercher à l’atténuer, ni à le dénaturer (en tombant dans le pathos ou la comédie pure et dure). Le résultat : un film où on s’amuse franchement avec (et non « au dépend de ») le personnage, où on le suit au gré de ses envies et de ses peines, où l’on rigole et souffre comme lui. Bref, où l’on (ré)apprend à ses côtés l’importance de vivre à fond la vie malgré les crasses qu’elle peut souvent nous faire.
Les acteurs John Hawkes et Helen Hunt (on est content de revoir cette dernière, toujours aussi désirable) sont simplement parfaits, secondés par une brochette de second couteaux qui s’en donnent à cœur joie, qu’ils versent dans le décalé (William H. Macy est excellent en prêtre) ou qu’ils n’hésitent pas à tordre leur image de « belle pépé » (Moon Bloodgood). En résulte un film aux multiples émotions, passant du drôle (les scènes avec le prêtre) au touchant en un clin d’œil. Un très bon moment en somme, à voir avec l’élu(e) de son cœur pour encore plus d’effet kiss cool.