Il compense son manque de moyens financiers (pellicule sale, plans urbains manifestement volés) par de bonnes situations comiques : d’un cours de conduite dont le morceau de bravoure est le trajet New-Jersey/Boston à une visite au zoo menottes aux poignets, Josh Sashie multiplie les idées décalées autour de son héroïne marginale très énergique pour qui il a une vraie tendresse.
En effet le personnage d’Eléonore est inspiré de son amie intime.
Fait avec des bouts de ficelle de manière intuitive, The pleasure of being robbed, malgré une certaine propension à étirer des scènes, le défaut du premier film fauché qui est à la base une bonne idée de court-métrage, révèle un jeune metteur en scène américain à suivre qui cite aussi bien Jim Jarmusch que Robert Bresson en références avec cette histoire de pickpocket excentrique décidée à mettre de la joie et de la poésie dans un quotidien précaire.