Criblé de dettes, proche de la misère, un homme accepte un contrat pour assassiner quelqu’un. C’est son dernier recours pour subvenir aux besoins de sa famille. Il sait peu de choses sur sa cible. Mais il n’avait jamais imaginé l’engrenage dans lequel il allait être pris…
Auteur du remarqué The chaser présenté au festival de Cannes en 2008, Hong-jin Na reprend les mêmes acteurs Kim Yun-seok et Kim Yun-seok en inversant les rôles (le chasseur devenant la proie et inversément) pour un polar qui à nouveau a la forme d’une implacable chasse à l’homme. Cette fois-ci la traque n’est pas circonscrite à un quartier mais s’étend de la Chine à la Corée.
Bénéficiant d’un budget confortable (8M d’euros financés en partie par la Fox) le réalisateur sud-coréen multiplie dans The murder les affrontements violents à main nus ou à l’arme blanche avec une prédilection pour le couteau de boucher ou la hachette, les carambolages automobiles et les poursuites à pied (une spécialité depuis son premier film) avec une maestria visuelle amplifiée.
La mise en scène énergique, entièrement tendue vers la captation du mouvement, de la fuite comme moyens de survie, couplée à un montage fait de The murderer un cousin coréen de la Vengeance dans la peau et de A bout portant.
S’il n’est pas exempt d’invraisemblances et d’une surenchère dans le gore et la violence qui pourrait lasser sur la durée, The murderer tient assez bien la distance (2h20 au compteur) grâce à un savoir-faire indéniable en terme de mise en scène trépidante comme d’écriture des personnages maléfiques, Kim Yun-seok dans un rôle déjà anthologique de brute rustre increvable.