Rickie Beckett est un ancien patron du crime organisé, devenu entrepreneur, à Brighton. Il poursuit son rêve de reconstruire une zone abandonnée de la ville : West Pier. Mais les choses ne vont pas rester ainsi lorsque la Mafia libanaise envahit la zone et qu’une forme de démence commence à toucher l’homme. Les fils de Rickie tentent de contenir la situation, mais le comportement de leur père ne fait qu’envenimer la situation…
L’avis de Yanick Ruf :
The fear est une mini-série comme on en voit peut. Pourquoi mini-série ? Parce que trop long pour être un film et pas assez pour une série à proprement parlé. Mais bon, l’histoire ne pouvait être contée en moins de temps et le réalisateur l’a compris et a donc choisi le bon stratagème pour captiver le spectateur sans le lasser. On a donc droit à quatre épisodes de cinquante minutes chacun produits par World Productions pour la chaine anglaise Channel 4. On retrouve au casting Peter Mullan (Harry Potter et les reliques de la mort, Cheval de guerre), ainsi qu’Harry Lloyd, découvert dans un rôle incroyable dans la série Game of Throne, souvenez-vous, il interprétait Viserys Targaryen, le frère de la khaleesi, mère des dragons ! Ces deux acteurs en tête d’affiche vont nous faire sombrer dans l’univers de la drogue et de la prostitution sur fond de guerre des gangs.
Sujet déjà traité, mais pas de cette façon. Le patriarche et grand caïd du milieu souffre d’Alzheimer à un stade très avancé. On nous l’explique par des petites scènes qui semblent irréelles dans l’histoire. On saisit vite qu’il souffre d’une sorte de paranoïa et de schizophrénie chronique avant de comprendre qu’il est tout simplement malade. Sans vouloir en dévoiler plus sur l’intrigue, le point primordial de tout cela est de voir la manipulation qu’on peut faire sur une personne atteinte d’Alzheimer. Forcément, quand vous perdez la mémoire et ne vous rappelez plus ce que vous avez/devez faire, il est bien facile de se faire manipuler afin de faire ce qui arrange certaines personnes, même si l’intention était tout autre. De plus, quand on est aussi influent que ça, ça peut changer pas mal de choses.
Les acteurs jouent à la perfection leur rôle respectif et l’histoire passe tranquillement, avec le flegme britannique légendaire et nécessaire à la réalisation d’une œuvre qui tienne la route… La série passe très vite au final et on n’a donc pas le temps de s’ennuyer. Merci aux Editions Montparnasse pour nous permettre de la découvrir en DVD dans l’hexagone (et à un tout petit prix, ce qui ne gâche rien).
Caractéristiques techniques et bonus :
Cette série est présentée en format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 1.77. Pour ce qui est de l’audio, une piste anglaise et une française sont bien entendu présentes. Pas de bonus pour cette édition et c’est bien dommage, on aurait aimé en découvrir davantage….
Verdict : Si le sujet a déjà été traité, cette fois-ci, il y a en plus une originalité indéniable. On évite donc de tomber dans du déjà-vu réchauffé pour se retrouver dans un polar qui nous tiendra en haleine jusqu’à la toute fin. Bien filmé et bien interprété, le visionnage vaut réellement le détour. A voir !