En plein milieu du massif des Appalaches, six jeunes femmes se donnent rendez-vous pour une expédition spéléologique. Soudain, un éboulement bloque le chemin du retour. Alors qu’elles tentent de trouver une autre issue, elles réalisent qu’elles ne sont pas seules. Quelque chose est là, sous terre, avec elles… Quelque chose de terriblement dangereux décidé à les traquer une à une…
L’avis de Fabien
Porté par un charmant casting féminin, The Descent, deuxième long métrage du réalisateur britannique Neil Marshall (Dog Soldiers), épate par la subtile montée de la tension orchestrée durant 45 mn avant une seconde partie efficace à défaut d’être originale qui lorgne du côté du fantastique avec un récit de survival brutal.
En effet le film, après une présentation rapide des protagonistes axée autour du trauma de l’héroïne, prend le temps de distiller un climat oppressant durant cette descente au cœur des ténèbres : situations acrobatiques périlleuses, environnement sonore étrange, apparition furtive monstrueuse. De cette forêt brumeuse inquiétante jusqu’aux entrailles de la terre où personne ne vous entendra crier, une sensation de danger, un trouble anxiogène plane, jouant habilement avec les nerfs du spectateur grâce à une mise en scène élégante fascinée par l’obscurité et un hors champ de plus en plus inquiétant.
Puis l’horreur présente son visage le plus terrifiant et le montage des tendances épileptiques : des cannibales aveugles attaquent avec rapidité et avidité nos héroïnes devant composer avec un terrain dangereux, obscur et leur propre part d’ombre; entre actes de trahison, éclairs de pure sauvagerie, la morale est mise à mal.
Mélangeant habilement horreur et psychologie ce film d’angoisse fait appel à nos phobies profondes (obscurité, claustrophobie), met à jour des pulsions primitives enfouies en chaque être humain et réveillées en situation extrême, de survie, pour un voyage au bout de la nuit éprouvant dont la remarquable montée en puissance de la terreur en fait un sommet du film d’épouvante.
Rescapée de l’expédition spéléologique de » The Descent « , Sarah émerge seule des grottes des Appalaches, traumatisée par les événements. 24 heures plus tard, le shérif local l’oblige à redescendre sous terre afin de guider l’équipe de secours qui cherche désespérément ses cinq amies disparues. Alors que le groupe s’enfonce dans les profondeurs, Sarah commence à réaliser toute l’horreur de cette mission.
Le danger qui les guette, tapi dans les ténèbres de la grotte, est encore plus féroce que celui auquel Sarah a survécu…
Suite directe de la version US de The Descent marquée contrairement à la version internationale exploitée en France, The Descent : part 2 marque une sévère baisse de tension par rapport au 1er volet.
Sorti en 2005, The Descent s’est imposé avec son histoire originale (6JF coincées sous terre, aux prises avec des créatures monstrueuses voire avec elles mêmes) et son ambiance anxiogène (superbe utilisation de l’obscurité et du hors-champ comne vecteur d’angoisse) comme l’un des grands film de terreur de ces dernières années.
Ne pouvant plus compter sur l’effet de surprise et l’originalité du sujet développé par Neil Marshall en 2005, cette sequel enchaine mécaniquement les péripéties horrifiques comme dans un jeu vidéo aux nombreux niveaux à passer pour atteindre la liberté où ses personnages se réduisent à des corps anonymes suppliciés et torturés sur l’autel du spectacle de la série B.
Cette suite est toute juste efficace, une poignée de séquences un peu flippantes et du gore pour sauver de l’ennui : scénario absent, décors décevants, personnages inconsistants incarnés par un nouveau groupe d’acteurs aussi charismatiques que des endives mais heureusement des come-back sont convoqués pour pimenter ce produit commercial très en deçà de l’original à voir au moins pour son final particulièrement réussi.
Test blu-ray
Technique
Masters impeccables et très bonne gestion des noirs pour ce dyptique se déroulant en grande partie dans l’obscurité.
Un son puissant et englobant pour une ambiance anxiogène à souhait.
Bonus
Deux making-of (41′ pour le permier volet, 26′ pour la suite) assez complets sur toute les facettes de la production sont proposés par ces éditions HD FPE.
Le disque du second volet propose en plus une dizaine de scènes coupées (11′) dispensables.
A noter que le blu-ray du premier opus n’est disponible que dans le bi-pack The Descent 1 & 2 (sortie du coffret le 17/03/2010)