A la fin de la guerre de Sécession, le gouverneur des Etats-Unis échappe à un attentat Sudiste à Dallas, grâce à Bill Willer, un soldat déserteur. Peu de temps après, une nouvelle tentative réussit, et le gouverneur est assassiné….
L’avis de Yanick Ruf :
L’Age d’or des westerns spaghettis revient enfin grâce aux DVD et grâce à ces distributeurs qui sont persuadés, tout comme moi, que ce style de films qui a marqué notre jeunesse doit être découvert par les plus jeunes pour ne pas tomber dans l’oubli. Il est vrai que de nos jours, ce n’est plus vraiment le genre de films produits, mais il reste tellement d’amateurs qu’Artus Films a très bien fait de vouloir nous en faire profiter ! Après Joe l’implacable et Un train pour Durango, c’est au tour de Texas de rentrer dans ma platine et de m’offrir un voyage spatio-temporel vers les années soixante où les westerns étaient légions.
Si Un train pour Durango traitait de la révolution mexicaine, Texas, bien entendu, va nous parler de l’histoire de cet état américain. Encore une fois, on a droit à un petit cours d’histoire (certes bien moins complet que ce que l’on avait eu avec la série Colorado à la fin des années soixante-dix) sur l’Amérique. Bon, Dallas est apparemment une ville que tous les présidents devraient fuir si l’on en croit ce film. Autour des acteurs, tous aussi bons que réalistes (les gentils ont des têtes de gentils, et les méchants des mines plus que patibulaires, ce qui nous permet de deviner très vite qui est qui), on a droit à tout ce qui fait le charme de ce genre de film : Duel (dans le noir avec simplement une balle par pistolet et un cigare), des traitrises à gogo, avec bien sur des retournements de situations associés, des bagarres de saloon, des jugements assez hâtifs, bref, tout ce qu’il faut pour un bon western. Et c’est réellement une bonne surprise que ce film (qu’il ne me semble pas avoir vu dans ma jeunesse).
Bien entendu, on a des relents de guerre de Sécession, ce qui entraine forcément la question du racisme, même si les « noirs » ne sont pas en masse, ils sont comme toujours victimes idéales et jugés à la va-vite pour être culpabilisés et exécutés. Bon, on aura droit également à l’attaque du convoi pour une tentative d’évasion. Rien n’est donc laissé au hasard. Et si les acteurs, avec Giuliano Gemma, Warren Vanders, María Cuadra ou encore Fernando Rey en tête d’affiche sont tous excellents, la musique n’est pas en reste, tout comme le scénario. Au final, on passe donc un bon (grand) moment avec un peu de nostalgie dans les pensées en regardant ce Texas réalisé par Tonino Valerii qui sera laissera son empreinte dans le monde du septième art six ans plus tard grâce à son chef d’œuvre Mon nom est personne avec Terrence Hill et Henry Fonda.
Caractéristiques techniques et bonus :
La vidéo est bien entendu faite à partir d’un master restauré en HD, avec un format 16 :9 compatible 4/3. Le résultat est une fois de plus excellent! Les deux bandes sons, française et italienne sont en mono. Attention, pour ceux d’entre vous qui regardent les films avec la première, certains passages sont sous-titrés car pas de doublage à l’époque, ce qui signifie que l’on a droit à une version intégrale. Et comme sur tous les autres titres de la collection Western d’Artus Films, une étude du film par Curd Ridel est présente, ainsi qu’un diaporama et bien entendu les bandes annonces des films de la collection.