Avec son nez refait, ses jambes interminables, son job dans la presse people, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les coeurs, Tamara Drewe est l’Amazone londonienne du XXIe siècle.
Son retour au village où vécut sa mère est un choc pour la petite communauté qui y prospère en paix.
Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur de best-sellers, universitaire frustré, rock star au rancart ou fils du pays, tous sont attirés par Tamara dont la beauté pyromane et les divagations amoureuses éveillent d’obscures passions et va provoquer un enchaînement de circonstances aussi absurdes que poignantes.
Ce film est présenté hors compétition lors du 63ème Festival de Cannes
L’avis de Fabien
Adaptation du roman graphique de Posy Simmonds, Tamarra Drewe porte bien la marque de son réalisateur Stephen Frears: mélange entre causticité et noirceur, regard piquant sur la bourgeoisie et en l’occurrence les écrivains à succès, personnages secondaires remarquables, excentriques et hilarants.
Le cadre cette comédie pastorale est particulièrement réussi : une résidence d’écrivains dans le Dorset, un petit village perturbé par le retour dans la maison familiale de la sexy Tamara interprété par la pétillante Gemma Arterton (avec un nez tout neuf d’où le surnom Plastique donné par les 2 collégiennes délurées locales) qui fait tourner les têtes (un écrivain à succès prétentieux, le jardinier ami d’enfance, un rocker de passage en tournée).
On rit beaucoup grâce à des répliques cinglantes (les 2 jeunes actrices Charlotte Christie et Jessica Bardem mettent tout le monde k.o) et des situations vaudevillesques à l’humour noir irrésistible.
Stephen Frears lors de la présentation du film lors du 63ème festival de Cannes (photo FB)