L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.
Avis de Fabien
Liam Neeson alias Bryan Mills is back dans Taken 3 avec au programme habituel rotules fracturées, bras cassés et corps criblés de balles, avec cette fois-ci question scénario, les deux premiers épisodes ayant déjà donné dans l’enlèvement, une histoire de meurtre dont doit se disculper un Bryan Mills en mode fugitif.
Les scénaristes, Luc Besson et Robert Mark Kamen, visiblement amateurs du Fugitif avec Harrison Ford, ont introduit un personnage de sergent finaud (Forest Whitacker tente le mode Tommy Lee Jones mais comme il n’a rien à jouer passe son temps à manger des donuts ou bien manipuler une pièce d’échec et un élastique pour montrer qu’il réfléchit intensément!) au milieu d’une équipée de flics demeurés pour corser l’affaire, une intrigue sans surprises bourrées d’incohérences où alternent scènes dramatiques ratées avec dialogues affligeants dont certaines sont involontairement comiques et scènes d’action montées de manière illisible.
Sur ce terrain là, l’action badass, Taken 3 rate complètement l’objectif : toute tentative de tension dramatique espérée par son réalisateur Olivier Megaton est annihilée par un sur-découpage et un montage épileptique des empoignades musclées et autres poursuites automobiles qui excepté l’amusante scène finale avec une Porsche vs un jet sont brouillonnes. Le recours régulier à l’ellipse pour conclure l’action (Bryan Mills c’est Jason Bourne et Houdini réunis!), au montage cut des scènes mouvementées censé apporter dynamisme et nervosité mais provoquant lassitude et ennui traduisent un criant manque d’originalité dans la chorégraphie de ce type de scène attendue, en tout cas une absence de point de vue dans le montage, collage hystérique de plans qui ne fait pas sens.
Malgré tout la sympathie que l’on a pour le charismatique Liam Neeson espérons que les producteurs vont respecter la tagline du film « C’est ici que tout s’achève » car la franchise est à bout de souffle. Mais vu les premiers chiffres Bryan Mills n’a peut-être pas dit son dernier mot…