Même s’il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. En interrogeant Mr White, 007 et M apprennent que l’organisation à laquelle il appartient est bien plus complexe et dangereuse que tout ce qu’ils avaient imaginé…
Bond croise alors la route de la belle et pugnace Camille, qui cherche à se venger elle aussi. Elle le conduit sur la piste de Dominic Greene, un homme d’affaires impitoyable et un des piliers de la mystérieuse organisation. Au cours d’une mission qui l’entraîne en Autriche, en Italie et en Amérique du Sud, Bond découvre que Greene manoeuvre pour prendre le contrôle de l’une des ressources naturelles les plus importantes au monde en utilisant la puissance de l’organisation et en manipulant la CIA et le gouvernement britannique…
Pris dans un labyrinthe de traîtrises et de meurtres, alors qu’il s’approche du vrai responsable de la trahison de Vesper, 007 doit absolument garder de l’avance sur la CIA, les terroristes
et même sur M, afin de déjouer le sinistre plan de Greene et stopper l’organisation…
Le DVD Zone 1 (édition normale et double DVD) et la version Blu-ray (zone a) sont disponibles chez notre partenaire Cinebox.
Format: | LTBX 16/9 2.40 |
Langues: | ENG 5.1 DTS/FRA 5.1/ESP 5.1 |
Sous-titres: | ENG/ESP |
Avis de Rachel :
Quantum of Solace, réalisé par Marc Forster avec Daniel Craig dans le rôle de James Bond est le 22ème volet de la série créée par Ian Fleming.
Le célèbre agent 007 est ici bien tourmenté par la trahison et la mort de Vesper, la femme qu’il aimait. Ce volet montre en fait un James Bond meurtri, blessé qui devient froid et qui ne cherche qu’à se venger, quitte à défier les services secrets britanniques.
Beaucoup plus sombre que le précédent, l’agent n’hésite plus à utiliser sa ‘license to kill’ récemment obtenue.
Ce film démarre exactement 1h après la fin de Casino Royale sur des chapeaux de roue dans une course-poursuite effrénée entre une Aston martin et une Fiat.
Dans ce volet, l’action est omniprésente. Malheureusement on a privilégié l’action au scénario qui aurait pu être plus explicite. En effet, on se perd un peu dans le scénario qui parfois devient confus. Par exemple la scène de l’opéra est filmée de manière assez confuse. En effet, les scènes d’action entrecroisent des scènes d’opéra à grande vitesse ce qui laisse le spectateur perplexe devant une telle débauche d’images. On ne sait plus où on en est.
Une chose manque également pour un épisode de James Bond : il n’y a aucun gadget ! s’il y en avait très peu dans Casino Royale, ici le nombre de gadget se résume à 0.
Daniel Craig endosse parfaitement le costume de 007 qui lui va comme un gant. Il fait un très beau James Bond, comme l’était son prédécesseur Pierce Brosnan et ne fait pas ombrage au nom du célèbre agent. D’ailleurs il est prévu pour rempiler encore 3 fois dans ce rôle.
Le titre Quantum of Solace est peu explicite. Traduit en français il veut dire ‘quantité de consolation’ et représente en fait toute la peine qu’a Bond pour faire son deuil. La maigre consolation qu’il a est de se venger. Il fait également référence à Quantum, l’organisation criminelle qu’il doit combattre.
Cet épisode démarre d’Italie pour nous emmener à Haïti, en Autriche, en Bolivie, et en Russie.
Bond sauve des personnes qui ne demandent pas à être sauvées comme la jolie Camille (Olga Kurylenko) mais ne parvient pas à en sauver d’autres qui ne devraient pas mourir.
D’ailleurs cet épisode montre une collaboration britanno-franco-russe. En effet, Craig est britannique, sa James Bond girl est ukrainienne (O. Kurylenko) et le méchant est français (Mathieu Amalric). D’ailleurs ce dernier est très convaincant dans son rôle.
Bond a le même objectif que Camille qui cherchent tous deux à se venger afin de soulager leur conscience et recouvrer une sorte de paix intérieure, ce qui leur crée un point commun. Chacun porte sa croix et gère sa peine comme il peut.
Le thème de ce volet est la confiance. M peut-elle avoir confiance en un homme prêt à tout pour se venger ? A qui Bond peut-il faire confiance après avoir été trahi par la femme qu’il aimait ? Comment choisir ses alliés et ses ennemis ?
On remarquera aussi que le personnage de M jouée par Judi Dench est assez récurrent dans ce volet. Elle croit en James Bond, son protégé, mais doit faire face aux pressions de son gouvernement.
En résumé, ce volet est un bon film à l’action non-stop. On retrouve peu à peu le James Bond charmeur et taciturne que l’on connait mais ce n’est pas encore tout à fait ça. On regrettera le manque de gadget dont la franchise 007 nous avait habitués mais qui a été voulu pour ces nouveaux épisodes. Daniel Craig est réellement performant dans son rôle et fait un beau James Bond.
Au niveau de la technique sur ce DVD, l’image est superbe (quoique la version Blu-ray doit être largement supérieure). Aucun défaut ne sera présent et nous apprécions les noirs profonds. Quant à la piste sonore (VO) celle ci utilise pendant les scènes d’action les différentes enceintes. Pour les scènes plus calme, les enceintes avant seront plus utilisées.
Pour les bonus, l’édition simple est limitée à un clip vidéo et deux bandes annonces.
L’avis de Fabien
Cas unique dans l’histoire de la sage James Bond, Quantum of solace est la suite directe de Casino Royale, le Bond du renouveau avec un nouvel acteur très convaincant Daniel Craig, le recours à une brutalité et à une sécheresse dans le traitement de la violence qui envahit 007 et un romantisme émouvant via le personnage d’Eva Green.
La première scène, une poursuite automobile ébouriffante, se situe en effet chronologiquement 1h après les derniers coups de feu de Casino Royale. Craig/Bond est de retour décidé à faire la lumière sur la mort de sa chère Vesper. Martin Campell qui avait fait un excellent boulot sur Casino, lui, a laissé sa place au suisse Marc Forster plus habitué aux drames intimistes et indépendants (Neverland, Les cerfs volants de Kaboul) qu’aux actions movies à gros budget.
La caméra nerveuse et le montage syncopé lors de ce parcours express autour de la planète font penser dès le début au style brut de Greengrass employé avec beaucoup de réussite dans les deux derniers volets de la trilogie Jason Bourne. N’ayant visiblement pas le talent de Campbell, rôdé sur Goldeneye et les Zorro pour découper une scène d’action, Forster semble s’être reposer sur le professionnalisme de Dan Bradley, le réalisateur de la seconde équipe de The Bourne Supremacy, pour planifier des poursuites, cascades et autres collisions spectaculaires, avec une recherche de réalisme tranchant avec les derniers Brosnan comme Meurs un autre jour, dans de nombreux décors naturels superbes (Italie, Chili, Mexique, Autriche…un record pour un Bond). Résultat le rythme ne faiblit pas et le spectacle assuré même si beaucoup de scènes d’action manquent de lisibilité.
Défilement de paysages exotiques dans la tradition bondienne, James Bond girl sexy et combative, scénario moderne avec menace terroriste mâtiné de géo-politique et d’écologie, Quantum of solace remplit sur une durée ramassée, un peu trop courte pour un Bond diront certains (108 min contre 144 pour Casino Royale), son rôle de divertissement efficace et explosif. Foster a misé sur le style visuel et l’action trépidante plus que sur le scénario qui n’a pas la rigueur et la complexité en terme de progression dramatique et de psychologie des personnages de Casino. Les scènes d’action jubilatoires s’enchaînent à un tempo soutenu au détriment d’une part du cocktail si savoureux tueur froid/romantique torturé initié dans Casino Royale au sujet de l’agent secret de sa majesté et d’autre part de la caractérisation de nombreux personnages secondaires comme l’agent Fields vite sacrifié dans un hommage à Goldfinger voire même le méchant de service incarné par Mathieu Almaric à base de regards inquiétants dont la folie reste caricaturale mais amusante lors du sauvage affrontement final tant attendu avec Bond. Les face-à face Bond/M demeurent intense et Olga Kurylenko une partenaire de choix.
Quantum of solace permet de retrouver avec plaisir le 007 new look, brute au cœur saignant un brin masochiste, foncer dans le tas, se cogner, souffrir pour sa dulcinée et son pays et enfin peut-être trouver un peu de répit en partageant sa souffrance (la fameuse quantité de réconfort), est bien là : les héros sont éternels.
L’avis d’Alex
Deux ans déjà. Il y a deux ans que nous découvrions le nouveau visage de James Bond.
Je me souviens encore des réactions ulcérées de certains fans « hardcore » lisibles sur le net : « trop blond », « visage trop buriné », « ne pourra jamais succéder à Pierce Brosnan » et autres « pourquoi n’ont-ils pas pris Christian Bale ? »…
Dire que le choix de Daniel Craig pour le rôle était controversé relevait alors d’un doux euphémisme.
Ajouté à ce pari ultra risqué, les producteurs déclaraient également vouloir revenir aux origines du personnage en adaptant sa première aventure littéraire…
Casino Royale sort donc en fin d’année 2006…et casse la baraque en amassant pas moins de 600 millions de dollars de recettes, devenant ainsi le plus gros succès de 007 au box-office mondial !!!
L’incroyable charisme de Craig éclate alors à la face du monde (mais il suffit de le voir aux côtés du pourtant « énorme » Eric Bana dans Munich de Spielberg pour s’en convaincre déjà…), et plus personne ne discute sa légitimité dans le rôle du plus célèbre des agents secrets du cinéma…
Brutal et dénué d’humour, il modernise radicalement le personnage, le film marquant quand à lui une rupture de ton totale avec les opus précédents : exit les gadgets et place à plus de réalisme !
C’est sur cette droite lignée que se poursuivent les aventures de Bond dans Quantum of Solace, suite directe de Casino Royale, ce qui constitue une grande première dans l’histoire de la saga.
Il est inutile de préciser qu’il est hautement préférable d’avoir vu ce dernier avant de découvrir ce métrage-ci et par conséquent d’aller plus loin dans la lecture de cette critique…
Le titre énigmatique de ce nouvel opus renvoie bien à une nouvelle de Ian Flemming (créateur du personnage je le rappelle !) mais n’en est pas l’adaptation. Il peut se traduire par « un minimum de réconfort », ce qui représente selon Daniel Craig l’état d’esprit dans lequel est plongé Bond, cherchant à venger la mort de la femme qu’il a aimée…
Au cours de sa vendetta personnelle, il s’avère encore plus implacable et ingérable que jamais, ce qui conduit naturellement ses supérieurs (à commencer par « M », véritable figure « maternelle » de 007) à s’interroger sur le bien-fondé de son appartenance aux services secrets de Sa Majesté.
Car à l’instar du précédent volet, Quantum of Solace ne lésine pas sur la violence sèche comme le démontrent les multiples affrontements à mains nues auxquels prend part notre héros, et qui se concluent majoritairement par des os brisés…
De la même manière, on a droit à une course-poursuite initiale endiablée à travers foule, ruelles, toits, échafaudages… On ne peut donc manquer de penser aux mêmes cavalcades de longue haleine issues de la trilogie « Jason Bourne » et de supposer qu’elles ont du inspirer les péripéties de ce James Bond « new style » ! Et il en va de même pour les poursuites automobiles, impressionnantes de réalisme, mais visuellement un peu en deçà des films de Paul Greengrass, la faute à un « surdécoupage » qui nuit à la bonne visibilité de l’action…
Mais rassurez-vous, le spectacle est évidemment assuré grâce à la diversité des cascades (aériennes, nautiques…) et aux effets pyrotechniques (explosions massives) qui ont fait la renommée de la licence « James Bond » !
Du côté des acteurs, le bad guy de service est donc interprété par le Français Mathieu Amalric qui campe un businessman hypocrite et cynique se servant de la cause écologique (un sujet d’une brûlante actualité) à des fins bassement mercantiles.
La beauté slave Olga Kurylenko (découverte dans Hitman de Xavier Gens) est Camille, jeune femme indépendante, fort éloignée de la « James Bond girl » classique car elle poursuit une action parallèle à celle de Bond, tous deux ayant pourtant un objectif final commun : la vengeance.
Je n’oublie pas non plus de souligner la présence dans un second-rôle de l’immense acteur italien Giancarlo Giannini…
Sombre et violent, Quantum of Solace n’oublie pas de développer véritablement ses personnages, ce qui n’est pas un hasard si l’on en juge par l’attribution du projet au réalisateur plutôt « auteurisant » Marc Forster (réalisateur de A l’ombre de la haine, qui avait valu un Oscar en 2001 à Halle Berry, la dernière « James Bond girl » de l’ère Brosnan) qu’il est surprenant de retrouver ici aux rênes d’un tel blockbuster !
De toute façon, si vous avez aimé Casino Royale, vous ne pouvez pas manquer ce nouveau rendez-vous avec Daniel Craig, assurément un James Bond reflétant le mieux l’époque actuelle.
Surtout que (l’habituel) splendide générique de début en ombres chinoises est illuminé ici par la voix chaude et « soul » d’Alicia Keys…
Les menus du DVD :