Trois ans après le massacre de sa famille par un dangereux psychopathe, Donna a enfin repris une existence normale et se prépare à vivre la soirée la plus importante de l année : le bal de promo du lycée. Ce qu elle ignore, c est que Richard Fenton, le tueur, s est échappé de l asile pour la retrouver…Le détective Winn se lance à sa poursuite pour éviter le pire, mais Fenton a de l avance. Alors que la fête bat son plein, le tueur passe à l attaque…
Avis de Fabien :
Gros succès en salles aux Etats-Unis et déjà sorti en dvd zone1, Prom night est le remake d’un remake du Bal de l’horreur (1980) réalisé par Paul Lynch avec Jamie Lee Curtis et Leslie Nielsen.
L’intrigue classique suit une jeune femme traumatisée par l’assassinat de sa famille par un déséquilibré tenter de reprendre goût à la vie. Alors qu’elle se rend au bal de promo avec ses endives d’amis, l’agité du bocal s’évade de l’hôpital psychiatrique. Evidemment la fête va être de courte durée.
Les producteurs ont voulu tirer cette version de Prom night vers le thriller psychologique bourré de suspense en lorgnant vers Vendredi 13 et Halloween plutôt que vers le slasher gore tendance Saw. Mais le réalisateur Nelson McCormick, venu du petit écran, se révèle incapable d’installer, dans ce huis-clos se déroulant dans un grand hôtel, une atmosphère pétrifiante et la moindre tension dramatique. L’identité du tueur étant dévoilée dans le premier quart d’heure (un professeur obsédé par une de ses étudiantes) le scénario aligne de manière métronomique avec paresse et sans imagination les meurtres de jeunes gens d’une fadeur incroyable. Dialogues d’une banalité affligeante, héros sans aspérités incarnés par des acteurs lisses au possible, scènes d’action mal découpées où le crime se déroule hors champ, construction dramatique ultra prévisible mis en images sans la moindre inventivité ni savoir faire, Prom night est une arnaque totale qui ne mérite vraiment pas une sortie en salles françaises (quand on pense que les excellents Rescue Dawn et Seraphim Falls, pour ne citer que quelques titres récents, n’ont pas eu les honneurs de la salle de cinéma).
On suit donc ce Prom night avec un ennui abyssal puis avec un amusement mêlé de circonspection devant une telle débâcle (personnages ineptes, réalisation paresseuse, suspense zéro). N’est pas Carpenter, ni Craven qui veut ; à ce propos les frères Weinstein ont annoncé récemment le projet d’un Scream 4 avec M.Wes Craven derrière la caméra, plutôt une bonne nouvelle !
Tout commence par une ouverture classique des films d’horreur de la dernière décennie avec un plan d’ensemble d’une voiture qui roule. C’est bien, ils ont les moyens de faire des plans par hélicoptère…mais ça ne sert à rien. Nous découvrons une ville mais impossible de se repérer géographiquement. Est-ce pour dire que cela peut arriver à tout le monde et n’importe où ??? si c’est le cas…c’est sûrement un des seuls points positifs du film.
Les premiers dialogues sont un grincement qui parvient, que trop rapidement, à nos tympans tant les dialogues sonnent faux. Malheureusement, ce grincement ne vous quittera plus puisque c’est la seule chose que fait notre tueur psychopathe. Il grince. Si,si, il ne fait que grincer…oh et une chose aussi, il se déplace, mais personne ne le voit jamais…
Donc, nous attendons, tout comme les personnages qui entre deux ou trois bisous et répliques qui se veulent cinglantes, vont danser, faire semblant d’être heureux, boire de l’alcool et tenter de monter dans les chambres mais au final, nous attendons qu’il se passe un truc. Je ne sais pas, une grenouille qui se ferait écraser par un vélo…mais rien de rien…. Les jeunes dansent, les flics parlent et limite ils auraient pu manger des donuts, et le tueur tue sans que l’on voit la moindre goutte de sang…
Je veux bien croire que les premiers meurtres ne sont que secondaires, il faut que tout se mette en place pour que la mort puisse ouvrir son bal , mais nous avons là un sérieux défaut de scénario et d’imagination quant à la mise en scène des meurtres et quant à l’explication de ceux-ci.
Tout se débloque lors d’une chute dans des escaliers (qui pour moi est une des meilleures chutes d’escalier à ce jour, elle se casse la gueule, elle se relève, mais toi tu fais ça, tu ne te relèves pas) et lors d’une course mortelle dans un lieu typique de film d’horreur. On commence à se relever du fauteuil, à vraiment ouvrir les yeux mais tout retombe à l’eau. Un trait de sang et puis s’en va. Mais nous sommes à fond d’autant plus qu’il y a de moins en moins de gens à tuer. On se dit que la fin sera époustouflante surtout que l’on vient de nous montrer une séquence d’intervention policière à la 24h chrono, à savoir, pas de raccord du tout.
Vous l’aurez compris, Prom Night le bal de l’horreur n’est qu’une grande frustration. Il avait tout pour faire quelque chose. S’il était sorti en 1980, il aurait fait un malheur mais non….suis-je bête c’est déjà fait…
Je vais avouer une chose, j’en ai même préféré La maison de cire… C’est sympa de faire du classique mais pourquoi pas du classique surprenant…