Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Prix du Jury lors du Festival de Cannes 2011
Film présenté en avant-première au cinéma Pathé Plan de Campagne (Marseille) le 15 septembre 2011
Film présenté dans le cadre du festival « En avant les premières » de Salon de Provence (13) le 15 octobre 2011
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :
La réalisatrice Maïwenn nous entraine avec son nouveau film dans le quotidien de la BPM, la Brigade de Protection des Mineurs. Une incursion qui nous fait comprendre quelle est la vie de ces policiers spécialisés. Un film tellement fort qu’il a été primé lors du dernier festival de Cannes (Prix du Jury). Un sujet difficile car le film s’intéresse uniquement aux problèmes liés aux mineurs : viol, maltraitance, prostitution, racket et surtout pédophilie. Ce dernier cas, expliqué aux enfants comme une maladie est le sujet qui revient le plus souvent malheureusement. On découvre dans ce film que toutes les classes de la société sont concernées et pas seulement les classes pauvres. La bourgeoisie en prend aussi pour son grade mais le récit montre que les puissants s’en sortent toujours sans grand dommages, mais bon, je n’en dis pas plus pour ne rien dévoiler.
Le problème de cette brigade est qu’elle s’occupe seulement de recueillir les plaintes et de traiter les cas au fur et à mesure. Donc on ne sait jamais rien, tout comme eux, du dénouement final de chaque problème. A chacun de se faire son avis. Maïwenn nous fait bien comprendre cela. Et pour ce faire, elle n’y est pas allée de main morte avec un casting à la hauteur du scénario : KarinViard, Marina Foïs, JoeyStar (qui nous prouve ici qu’il est capable d’être un comédien à part entière), Emmanuelle Bercot, Sandrine Kiberlain et Lou Doillon (dans un tout petit rôle, dommage) nous entrainent parfaitement dans l’histoire.
Au final, c’est un film qui mérite le détour et se doit d’être vu pour se rendre compte de ce qu’est la triste réalité de certains mineurs et de leurs entourages. Mais rassurez-vous, il y a de trés bons moments de rigolade aussi durant les 2H07 de ce long-métrage. Un Prix du Jury bien mérité à Cannes…
