Dans un collège suisse, une jeune fille capable de communiquer avec les insectes retrouve la trace d’un assassin monstrueux.
L’avis de Fabien
Réalisé en 1984, Phenomena peut être considéré comme un film charnière dans la carrière de Dario Argento : le fantastique, au coeur de ce conte de fée horrifique, prend nettement l’ascendant sur le giallo. De plus les débordements sanglants de Inferno ou Ténèbres laissent la place à des images poétiques et des instants magiques via le lien spécial qu’entretient l’héroïne avec les animaux et le rôle des éléments naturels.
Argento s’inspire de l’expressionnisme allemand et de la peinture romantique allemande (Caspar David Friedrich) pour une photographie plus contrastée qu’Inferno, dans des tons plus N&B que ceux de ses précédents films.
On retrouve dans Phenomena la prédilection d’Argento pour les parcours semés d’embûches de jeunes héroïnes, il est à nouveau question comme dans le superbe Suspiria de récit d’initiation : une jeune fille découvre une personnalité émergente, une faculté extra-sensorielle lui permettant de communiquer avec les animaux qui sont des adjuvants bienvenus face à des hommes monstrueux.
Malgré les excès d’une bande-son heavy metal et le recours facile car bien à la mode à l’époque et à la limite du ridicule d’un singe bienveillant, Phenomena séduit par son univers onirique traversé par une Alice somnambule interprétée par une jeune Jennifer Connelly déjà talentueuse.
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