Night and Fog

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
122
Titre Original
Tian Shui Wei Di Yeyu Wu
Notre score
5
Night and Fog

Wong Hui Ling et son mari Lee Sum ne sont pas très différents de beaucoup de couples de Tin Shui Wai, district pauvre au nord de Hong Kong. Les femmes viennent de Chine continentale, les maris sont souvent âgés et sans emploi, et les jeunes épouses sont toujours suspectées d’infidélité.

La famille survit grâce aux aides sociales mais Hiu Ling travaille en cachette comme serveuse, ce qui provoque des scènes à répétition ayant souvent pour origine la jalousie maladive de Lee Sum.


 

Film en Compétition au 16ème FICA de Vesoul


 

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L’avis d’Alex :


Dernier film en date de la hongkongaise Ann Hui (réalisatrice d’une vingtaine de films pour le cinéma depuis 1979, dont l’un des plus connus demeure Boat People en 1982), Night and Fog narre la destinée tragique d’une jeune chinoise continentale mariée avec un homme qui vit d’allocations chômages et avec qui elle a eu deux petites jumelles… Ultra-possessif, celui-ci développe un comportement violent qui va peu à peu le muer en véritable psychopathe…

 

Pour ce rôle, on retrouve le célèbre acteur Simon Yam, qui œuvre depuis de nombreuses années dans tous les genres (polars, films d’auteurs…  Il est notamment l’un des acteurs fétiches de Johnnie To). Déjà habitué à ce registre volontiers outrancier, certaines de ses « mimiques » apparaissent ici comme des fautes de goût de la part de la réalisatrice (ou du famous producteur Wong Jing, omniprésent dans l’univers du cinéma de HK ?) dont la principale est certainement ce plan au ralenti du visage de l’acteur se retournant de façon « sanguinaire » au ralenti…

En effet, le principal défaut du long-métrage demeure le déséquilibre important qui existe entre certaines scènes de drame familial « intimiste » et d’autres penchant vers le thriller et le gore. Non pas que le mélange soit inapproprié, mais il est réalisé ici de façon trop peu subtile.

 

C’est d’autant plus dommage que la première partie du film est plutôt réussie, notamment lorsque l’héroïne se rend dans un foyer pour femmes et qui dépeint une série de portraits intéressants (une épileptique qu’on prend pour folle par exemple), et que la construction en allers-retours passé-présent  fonctionne bien même si cela va parfois un peu loin (flashback dans le flashback !)

Et Ann Hui, fidèle à son cinéma engagé, égratigne les travers d’une mégapole néo-chinoise : les services sociaux et la police en prennent pour leur grade !

 

En résumé, Night and Fog n’est pas inintéressant, mais souffre trop de son approche inégale dans sa narration.

 

Night and Fog
5
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