Tobey Marshall et Dino Brewster partagent la passion des bolides et des courses, mais pas de la même façon… Parce qu’il a fait confiance à Dino, Tobey s’est retrouvé derrière les barreaux. Lorsqu’il sort enfin, il ne rêve que de vengeance. La course des courses, la De Leon – légendaire épreuve automobile clandestine – va lui en donner l’occasion. Mais pour courir, Tobey va devoir échapper aux flics qui lui collent aux roues, tout en évitant le chasseur de primes que Dino a lancé à ses trousses. Pas question de freiner…
L’avis de Fabien
Première réalisation du cascadeur Scott Vaugh, Need for speed est l’adaptation cinématographique du célèbre jeu vidéo éponyme développé par Electronic Arts en 1994 et qui aura connu une vingtaine d’épisodes sur différentes plateformes.
Comme souvent dans ce genre d’adaptation de l’univers vidéoludique le scénario est le maillon faible du projet, ici la mise en situation est trop étirée avant le développement de l’histoire d’une banale linéarité : le héros doit conduire à fond d’un point A à un point B, les policiers aux trousses, pour espérer participer à une course où il veut exercer sa vengeance à l’encontre de l’homme responsable de la mort de son pote.
Question intrigue tout cela ne tient pas la route longtemps mais les amateurs de belles cylindrées, les fans du jeu vidéo seront comblés : les voitures valdinguent dans le décor, les effets d’accélération sont ébouriffants… Tout le film est tendu vers la recherche d’effet cinétique, la montée d’adrénaline.
En effet ce que promet la bande-annonce à savoir des poursuites fast et furious est bien tenu, les cascades, tournées en décors naturels, sont vraiment impressionnantes; dans le genre on a rarement traduit à l’écran de tels effets de vitesse et imprimé aux courses auto en milieu urbain et rural un rythme aussi scotchant. En comparaison les acrobaties de la saga Fast and furious relèvent du cartoon. L’inédit Getaway (2013) avec Ethan Hawke frappait assez fort récemment question réalisme des poursuites auto, Need for speed met le pied au plancher : cascades exécutées en live dans des décors variés, prises de vues fun, effets sonores puissants.
Mais Need for speed et ses cascades irresponsables mais jubilatoires serait lassant sur la durée s’il n’avait pas intégré à bord un super acteur Aaron Paul, inoubliable Jesse Pinkman dans la mythique série Breaking bad. On savait qu’il détenait une palette de jeu assez complète, il se révèle très convaincant en leading man au volant de cette future franchise ciné.
Test blu-ray
Technique
La copie rutilante (version 2D) propose un piqué acéré, des contrastes puissants et une colorimétrie riche. Niveau sonore c’est également irréprochable avec un mixage particulièrement dynamique où les effets arrière et les basses sont impressionnants.
Bonus
Tout d’abord cette édition blu-ray Metropolitan propose un sympathique commentaire audio du réalisateur Scott Waugh et de Aaron Paul.
Puis différents courts modules de making-of s’enchaînent comme Savoir capturer la vitesse (9′) axé sur la recherche d’authenticité des courses autos pour laquelle les acteurs principaux ont suivi une formation au pilotage. Avec Need for speed le réalisateur Scott Vaugh, ancien cascadeur, a voulu « réinventer la culture des films de voiture ».
Dans Un cirque ambulant (11′) Scott Vaugh commente, via la voix-off, photos et images du tournage en soulignant la cohésion de son équipe baladée dans différents états comme la Californie, la Géorgie ou l’Utah et sa volonté de rendre hommage à des films cultes de la culture automobile comme Bullit.
Les interviews du réalisateur Scott Waugh et de Aaron Paul (7′) permettent de revenir sur les motivations de la jeune star de Breaking Bad et de Scott Waugh pour livrer un film de voiture de référence qui ressemblerait, selon son réalisateur, à L’Equipée du Cannonball ou à Point Limite Zéro mais aussi à Cours après moi shérif.
Des liens forts (11′) met en lumière les Gilbert, une famille de cascadeurs employée sur ce film par leur ami Scott Vaugh.
3 scènes coupées (5′), quelques improvisations de Michael Keaton (2′) et une compilation de plans tirés de caméras GoPro dans le module Caméra embarquée (1′) complètent l’interactivité de cette solide édition blu-ray.