Dans la petite ville de Riverton, la légende clame qu’un serial killer a juré de revenir assassiner les sept enfants nés la nuit où il est mort.
Aujourd’hui, seize ans plus tard, de nouvelles personnes disparaissent.
Le psychopathe s’est-il réincarné dans l’un des sept ados, ou a-t-il survécu à cette nuit où il fut laissé pour mort ?
L’avis de Manuel Yvernault :
Il y a eu le Wes Craven des années 70, débutant, prometteur, extrême et culotté. Celui des années 80, précurseur, maître du genre, s’appropriant à juste titre la dénomination de réalisateur culte. Les années 90 elles, laissaient l’empreinte d’un metteur en scène, touchant pour les plus nostalgiques qui pardonnaient quelques égarements, quant à la fin de cette même décennie, le « maître » relançait le genre avec manière et intelligence grâce à Scream.
Malheureusement le troisième volet de cette trilogie ouvrait également une décennie de films où le pardon n’avait plus lieu d’être, les excuses devenaient insuffisantes ne laissant aux spectateurs, addicts de la première heure, que peu de séquences à conserver et à se mettre sous la dent (Cursed, Red Eye proches de purges indignes du genre). My soul to take clôt cette nouvelle « trilogie » ( ? ) infâme et sans saveur. On recherche ne serait-ce que l’empreinte d’un réalisateur qui a perdu toute sa verve et son talent. En résulte un film indigeste, sans intérêt quand il n’est pas ridicule.
De la mise en scène aux effets souhaités gores et ringards le naufrage est total. C’est au moment où on pensait atteindre le fond qu’on se surprend à avoir omis de regarder les personnes créditées au scénario ; un seul coupable mais double peine puisque le réalisateur en est également l’auteur. My soul to take ? peut-être, à vendre, probablement, perdue, forcément.