Lorsque le député chevronné Cam Brady commet une gaffe monumentale en public à l’approche des élections, un tandem de PDG milliardaires entend bien en profiter pour placer leur candidat et étendre leur influence sur leur fief, en Caroline du Nord. Leur homme n’est autre que le candide Marty Huggins qui dirige l’office du tourisme du coin. Si, au départ, Marty ne semble pas le candidat idéal, il ne tarde pas à se révéler un redoutable concurrent pour le charismatique Cam grâce à l’aide de ses bienfaiteurs, d’un directeur de campagne sans vergogne et des relations de ses parents dans la politique. Alors que le jour du scrutin approche, les deux hommes s’engagent dans un combat impitoyable : désormais, tous les coups sont permis entre Cam et Marty qui n’hésitent plus à s’insulter et à en venir aux mains dans un affrontement à mort.
Avis de Manuel Yvernault :
Loin de ses premiers « actes » filmographiques plutôt libérés, Jay Roach conçoit son Moi, député comme une parodie de la vie politique américaine, le tout plutôt gentil et cadré. Or, difficile comme souvent de parodier ce qui l’est déjà. On apprend donc peu de faits majeurs, choquants ou éhontés de la magistrature politique. Roach en livre un gentil pamphlet, servit pas de très bons comédiens qui savent déclencher le rire sur de simples mimiques.
Reste un scénario assez aseptisé et peu risqué que seul Galifianakis et Ferrell savent porter à bout de bras comme souvent. En résulte une comédie minimaliste où les plus accros aux deux comédiens sauront trouvé la saveur recherchée. En dehors de cette base de fans, il faut admettre que Moi, député reste en dessous de ce qu’on pouvait attendre d’une telle réunion. En ne voulant choisir aucun « parti », Roach se balade dans un amusant mais trop rarement hilarant chassé-croisé, entre mauvais travers Démocrates et pantalonnades des Républicains.
Loin d’être sans intérêt, le film comme la mise en scène de Jay Roach restent de valeur moyenne mais efficace. Pour spectateurs avertis, vote blanc !