Bonus : Bandes-annonces
Avis de Rachel :
Ce n’est pas le premier film à être tiré d’un roman de Shakespeare et certainement pas le dernier tant les pièces du dramaturge anglais peuvent être transposées à n’importe quelle époque montrant ainsi la noirceur de l’âme humaine dans toute sa splendeur indépendamment du temps qui passe.
Ici, l’histoire se déroule en Ecosse dans un grand restaurant. Un jeune chef de cuisine qui est au départ insouciant, devient, poussé par sa compagne, un meurtrier.
En effet, Joe aime tellement la cuisine qu’il travaille jusqu’à 18h par jour. Il est méticuleux, veut faire les choses parfaitement, n’arrête pas de parler de cuisine, de plats qu’il a essayé dans le passé avec son second de cuisine Billy quand ils sortent boire un verre.
On remarquera particulièrement une scène excellente lorsque Joe et son équipe travaillent en chantant et qu’ensuite Joe donne une leçon sur la découpe de la tête d’un cochon. La maxime ‘Tout est bon dans le cochon’ prend ici tout son sens.
Macbeth est ambitieux jusqu’à vouloir devenir Roi à la place du roi (Duncan Doherty, le patron chef cuisinier du restaurant). Poussé par sa femme et induit en erreur par trois éboueurs (les sorcières de la pièce originale), Macbeth devient cupide et entre dans la folie.
Effectivement garder le texte original dans les années 2000 aurait paru plus que bizarre.
Brozel ne souhaite pas mettre en film la pièce de Shakespeare mais il a pour objectif de transposer son histoire de façon contemporaine en lui donnant un brin de modernité.
Conclusion :
Certains découvriront l’histoire de Shakespeare via la version moderne de Brozel, d’autres y verront peut être une version simpliste et faignante du réalisateur ne rendant pas hommage au maître. Néanmoins, on peut dire que l’on passe un bon moment devant Macbeth et le jeune acteur écossais James MacAvoy, récemment vu aussi dans Pénélope, est vraisemblablement un acteur à suivre. Il se montre très performant dans son rôle de chef de cuisine psychotique.
La psychose, la perte de conscience, la folie, peuvent toucher tout le monde. Chacun peut se sentir un jour aspirer par la spirale de la folie ; parfois une brindille déclenchant l’irréparable.