À bord de la Station Spatiale Internationale, les six membres d’équipage font l’une des plus importantes découvertes de l’histoire de l’humanité : la toute première preuve d’une vie extraterrestre sur Mars. Alors qu’ils approfondissent leurs recherches, leurs expériences vont avoir des conséquences inattendues, et la forme de vie révélée va s’avérer bien plus intelligente que ce qu’ils pensaient…
Avis de Manu
Depuis sa carte de visite (à l’internationale) et son long métrage Easy Money, le suédois David Espinosa s’essaye à différents genres à Hollywood, en n’ayant jamais vraiment su convaincre. Son timide Sécurité rapprochée manquait un peu de panache malgré une belle efficacité alors que Enfant 44 était certes efficace mais trop simple pour marquer les esprits plus que ça et ce malgré son très bon casting.
Avec Life, le réalisateur emprunte les voies de la science-fiction, genre casse-gueule, en tentant de maintenir ce dernier entre ses racines, la série B, et un aspect thriller qu’on trouve souvent affilié aux films de petits monstres perdus dans l’espace. Honoré par un casting très intéressant et totalement efficace, voire beaucoup plus (Gyllenhall, Reynolds), le réalisateur n’a semble t’il plus qu’à s’intéresser à sa mise en scène, ce qui semble lui convenir parfaitement tant Life apparaît comme son film le plus maîtrisé.
Bien aidé par l’aspect spatial et son sujet, l’apesanteur permet des plans originaux, fluides et « joueurs », David Spinosa rend une belle copie à l’efficacité évidente. Loin des prétentions des blockbusters aux budgets illimités, Life s’assume comme un film honnête et même parfois jouissif quand ce dernier flirte avec ses références pleinement assumées…Alien quand tu nous tiens. On ne se permettra pas de parler d’hommage mais une certaine sincérité émerge tout de même tout le long du film avec le soin apporté à une multitude de détails. Pas de grosses surprises tout au long du film mais de nombreux petits effets qui les uns après les autres donnent une vraie teneur et donc une valeur intéressante à l’ensemble. Ainsi l’originalité de certains décès, essentiels au genre, réussit à contenir un rythme tendu et nerveux. Pour ne rien gâcher, le twist final, prévisible tout de même, pimente un peu plus Life qui impose enfin Daniel Espinosa comme un réalisateur sachant capter le spectateur par sa mise en scène, soignée cette fois, conjuguée à la photo équilibrée de Seamus McGarvey (qu’on a de plus en plus envie de suivre).
Sans être un film majeur, là n’est pas son but de toutes façons, Life, par son aspect série B très honnête, réussit tout de même par un équilibre parfait entre horreur, thriller et science-fiction. Le genre n’est pas renouvelé mais là n’est d’ailleurs pas le propos, son casting étoilé et l’efficacité de la mise en scène font le nécessaire pour passer un moment stressant et inquiétant, en gros, le jeu auquel le spectateur aime jouer de temps en temps.
Série B au budget serré qui tire son efficacité de son casting très juste et sa tension permanente, Life s’appuie sur une histoire qui, si elle n’est pas d’une immense originalité, ne manque pas d’honnêteté comme d’un certain réalisme.