10 ans ont passé après les épreuves qu’a traversées la famille Jordan. Joy, qui découvre que son mari Allen n’est pas encore guéri de ses problèmes d’addiction, aimerait trouver du réconfort auprès de sa mère et de ses sœurs Trish et Helen, mais celles-ci ont leurs propres problèmes. Trish, dont le mari a été arrêté pour pédophilie, tente de retrouver l’amour dans les bras de Harvey, un homme mûr et divorcé. Helen, elle, n’est pas épanouie malgré son succès à Hollywood. Ces différentes histoires, qui remettent en scène certains personnages du film Happiness, posent la question du pardon et de ses limites.
Film présenté pendant les 14èmes rencontres du Cinéma de Gérardmer
Avis de Stéphane :
Le pardon est une chose essentielle dans la vie. En mélangeant les différentes histoires de trois sœurs, le réalisateur Todd Solondz nous entraine dans un film fort sombre dans lequel les hommes sont montrés comme « le mal ». En effet, le mari d’une des sœurs (Trish) est un pédophile. Celui-ci loin d’être guéri recherche à sa manière la rédemption. Les acteurs et actrices de Life during war time permettent vraiment de donner de la crédibilité à ces vies si sordides.
Tout en jouant sur le pardon, on peut se poser la question de savoir s’il faut réellement le donner à une personne qui aura tout détruit autour de vous et dont le mal reste à jamais gravé dans votre mémoire… Le réalisateur n’apporte pas vraiment de réponse mais essaie plutôt de vous faire réfléchir au travers des différents interprètes de son film.
Ce qui reste marquant dans ce long métrage, c’est que ce que l’on voit pourrait être réel surtout avec toutes les histoires de pédophilie dont nous entendons parler. On se rend compte que le cocon familial n’est peut être pas celui qui nous protège le mieux …