Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y va, il n’a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’Etat dans un monde toujours plus complexe et hostile. Vitesse, lutte de pouvoirs, chaos, crise économique…
Tout s’enchaîne et se percute. Une urgence chasse l’autre. A quels sacrifices les hommes sont-ils prêts ?
Jusqu’où tiendront-ils, dans un État qui dévorent ceux qui le servent ?
L’avis de Fabien
Réalisé par Pierre Schoeller, déjà présent dans la section Un certain regard avec Versailles en 2008, L’exercice de l’Etat réussit à rendre captivant le fonctionnement de l’Etat en mettant en scène avec réalisme des personnages avec des aspérités dont le parcours politique et personnel (sacrifice, compromission, trahison, douleur) est passionnant.
Là, où sur un sujet voisin, La conquête se résume à un concours de sosies enchainant platement les numéros à faire, L’exercice de l’état propose une histoire solide où la présentation des rouages de la politique s’accompagne d’une progression dramatique où la psychologie des personnages est aussi soignée que la mise en scène.
Cette réussite est également à mettre au crédit des acteurs, Oliver Gourmet en tête en Ministre des transports sensible et honnête secondé par un Michel Blanc d’une sobriété exemplaire.