A la suite d’un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les « petits mouchoirs » qu’ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :
Copains pour la vie….
Excellent film de Guillaume Canet qui traite des rapports humains en prenant comme exemple un groupe de copains bien décidés à passer leur vacances ensemble comme tous les ans. C’était sans compter sur les aléas de la vie…
Un véritable festival de comédiens est là pour renforcer l’histoire : Jean Dujardin, Marion Cotillard, François Cluzet, ou encore Benoît Magimel ne sont donc pas de trop pour nous tenir en haleine pendant les 2H34 de cette comédie dramatique !
Bravo pour ce film qui ne devrait pas passer inaperçu. Et bravo également pour la bande-annonce et le résumé qui ne laissent rien transparaitre du principal de l’histoire…
L’avis de Fabien
Après l’adaptation d’un polar de Harlan Coben, Guillaume Canet livre avec Les petits mouchoirs son film le plus personnel. Inspiré de faits survenus dans sa propre histoire, tourné avec une bande de proches et d’amis dans des lieux familiers, cette chronique douce-amère de trentenaires dont les vacances sont l’occasion d’une remise en question et d’un bilan sur leur amitié et leur vie a tout du film générationnel avec sa bande de potes attachants comme ont pu l’être dans les années 70 Un éléphant ça trompe énormément ou dans les années 80 Les copains d’abord.
Le jeune Canet, avec une sincérité manifeste et une lucidité désarmante, dit, en effet, à travers ce portrait de groupe des choses très justes sur l’amitié, l’amour, la vie, sur les mensonges que l’on se dit à soi même comme aux autres, « les petits mouchoirs »faisant référence pour le réalisateur à ceux que l’on met sur nos problèmes pour ne pas les voir.
Les comédiens, tous excellents, dont on devrait retrouver une bonne partie aux Césars (Cluzet en angoissé chronique est toujours aussi bon, Cotillard débarrassée de tout artifice trouve son meilleur rôle, Magimel avec un personnage complexe fait un beau retour…) sont les vecteurs idéaux des thèmes et des émotions voulus par le réalisateur.
Filmant ses acteurs au naturel, au plus près des visages et des corps, Canet établit une proximité avec le spectateur, emporté par la sympathie et la vraisemblance que lui inspire ce groupe d’amis et ce qui se joue entre eux durant quelques jours.
A la manière de Cassavetes dans Husbands, Canet enregistre simplement, caméra à l’épaule ou plans fixes, lumière naturelle, sans mouvements de caméra ostentatoires ni faits spectaculaires, le quotidien d’amis proches, ses joies, ses peines. L’humour potache et la tension dramatique sont mêlés justement durant deux heures et trente minutes pleines de vie et de passions dont les acteurs traduisent parfaitement, sans sur-jeu ou cabotinage, toute la complexité, les contradictions, les nuances. On pourra d’autant plus lui reprocher un dernier quart d’heure tirant vers l’émotion facile avec musique surlignant les sentiments, virée vers le mélo hollywoodien dont le film se relève par la sincérité et la passion dont fait montre son réalisateur à raconter cette histoire universelle d’amis pour la vie.
Test blu-ray
Technique
La piste VF en DTS-HD Master Audio 5.1 propose un très bon rendu des voix comme de la musique
Bonus
Le making-of de 26′ donne la parole à Guillaume Canet qui évoque la genèse du projet, la préparation du tournage (les acteurs ont été réunis sur le décor principal quelques jours avant les premières prises de vues), sa méthode de travail (notamment utilisation de la musique en live sur le plateau pour aider les acteurs à vivre la scène) avec ses acteurs visiblement très complices comme en témoignent les extraits de tournage et leurs interviews.
Après ce bon module compact et sans langue de bois, le réalisateur présente une sélection de scènes coupées d’une durée de 60 minutes dont certaines comme la séquence du surf ou le tournage de la série TV interprétée par le personnage de Gilles Lelouche valent le détour.
Ensuite est proposée l’intégralité des film de vacances utilisés dans le long métrage, 6 petits films dont l’amusante balade en mer avec la « gerboulade ».