Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? C’est ainsi que l’on pourrait résumer L’enfance du mal. Les protagonistes se jouent l’un de l’autre. En effet, Céline (l’excellente Anaïs Demoustier) utilise sa jeunesse, son charme et son intelligence sur les hommes et femmes qu’elle croise. Manipulatrice, elle réussit tout ce qu’elle veut entreprendre. Face à elle, le couple que forment le juge Van Eyck et sa femme ne peut que succomber.
La froideur du juge (Pascal Gréggory) face à la fraîcheur de cette jeune fille s’en trouve affectée. Et tel un roseau elle arrive à faire plier cette rigidité qu’il a en lui pour lui faire commettre l’irréparable. Durant une bonne partie du long métrage, le fossé qui sépare ces deux personnes s’amenuise.
Ce long métrage peut faire peur d’un certain côté … En effet, il montre que quelque soit son niveau social et son niveau intellectuel, une personne peut toujours nous manipuler afin d’obtenir ce qu’elle veut tout en nous entraînant vers des horizons peu recommandables.