En proie à leurs propres démons, Eddie, Sal et Tango, trois flics, officient dans le 65e district, l’un des plus dangereux du nord de Brooklyn.
Dans une semaine, Eddie, la cinquantaine, sera à la retraite. Déprimé et désabusé, il tente de retrouver du réconfort dans l’alcool et auprès d’une jeune prostituée, Chantel.
Sal travaille à la brigade des stups et a du mal à joindre les deux bouts. Sa femme enceinte a des problèmes de santé et leur maison est trop petite. Ils attendent des jumeaux et leur famille va passer de cinq à sept personnes.
Tango voudrait désespérément revenir en arrière. Depuis plusieurs années, il travaille sous couverture et se fait passer pour un trafiquant de drogue, ce qui lui a valu une année de prison, et sa femme a demandé le divorce.
Ces trois flics n’auraient jamais dû se croiser, jusqu’à cette nuit où l’enfer s’est déchaîné à Brooklyn…
L’avis de Fabien
Très noir, L’élite de Brooklyn montre le quotidien difficile du policier qui se coltine la misère du monde et lutte pour ne pas se faire bouffer par son job; les flics y valent plus cher morts que vivants et sont des fonctionnaires manipulés par leurs supérieurs pour un salaire ingrat et une reconnaissance minime.
Test DVD
Technique
Noirs profonds, rouges vifs pour une photographie inspirée des tableaux de Le Carravage que ce transfert restitue avec fidélité. La définition est tout à fait correcte pour une image DVD.
Claires et dynamiques, les deux pistes sonores sont particulièrement efficaces dans les scènes d’action, pour une implication maximale du spectateur dans le drame qui se joue devant lui.
Bonus
Cette édition Metropolitan propose tout d’abord un commentaire audio plutôt descriptif d’Antoine Fuqua puis un making-of divisé en plusieurs chapitres :
« Des trames de métro… » (5′) : module consacré à l’auteur du script, un employé du métro new-yorkais ébahi de voir son premier scénario porté à l’écran dans un film hollywoodien avec trois grandes stars
« New-York : des flics sous tension » (6′) : interviews promo où les principaux acteurs parlent de leurs personnages, le réalisateur explique le sujet et commente le casting de son film
« Au coeur du ghetto » (5’30) : on apprend dans ce module, images de tournage à l’appui, que le réalisateur Antoine Fuqua, lui même issu de quartiers sensibles de Pittsburgh, tenait à ce que le film soit filmé en décor naturel, en partie dans un ghetto sensible, avec des gens du coin pour une authenticité maximale
« Le souci du détail » (6′) : les congratulations sont de rigueur dans ce module où les acteurs louent l’énergie et la précision d’Antoine Fuqua qui se félicite d’avoir tourner un film de studio en 41 jours à Brooklyn
« Trois flics et un dealer » (7′) : Fuqua révèle qu’avec Training Day il a découvert la corruption et la pression qui affectent certains flics, des thèmes à nouveau injectés dans ce nouveau film pour lequel il a demandé au scénariste d’écrire une histoire pour chaque personnage afin de définir en détails leurs univers. Il a voulu faire de ses personnages principaux des mecs sympathiques, pros qui côtoient la violence et la lie de l’humanité tous les jours et sont confrontés à la mort et l’argent pourri de la drogue.
Enfin à visionner une bonne section de scènes coupées (31′) : avec 4 scènes allongées, 1 courte scène inédite et 2 fins alternatives avec une conclusion différente pour deux personnages.