À Brooklyn dans les années cinquante, la mère de Lennie lui confie la garde de son petit frère Joey, âgé de sept ans, car elle doit se rendre au chevet de la grand-mère, malade. Lennie avait prévu de passer le week-end avec ses amis. Irrité de devoir emmener son petit frère partout avec lui, il décide de lui jouer un tour en simulant un accident de carabine sur un terrain vague. Persuadé d’avoir causé la mort de son frère, Joey s’enfuit à Coney Island, immense plage new-yorkaise dédiée aux manèges et à l’amusement. Il va passer une journée et une nuit d’errance au milieu de la foule et des attractions foraines…
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf : Le petit fugitif est une œuvre prenante et pleine de bons sentiments. On y découvre deux enfants livrés à eux-mêmes l’espace d’une journée…. Le grand devra prendre soin du petit, mais pas toujours facile quand on a des copains de bien vouloir jouer le rôle de « nounou ». On va donc suivre ces rapports parfois houleux entre les deux frères. Le petit Joey est tellement criant de vérité que l’on s’attache tout de suite à lui. Il est tel que sont tous les gamins du monde : il veut jouer avec son grand frère, avec ses copains, ne pas être délaissé. Lennie, l’ainé, est comme les ados de son âge : il pense à s’amuser avec ses amis et voudrait se débarrasser de ce fardeau qu’est Joey. Bien entendu, leur mère, comme toutes les mères du monde, est persuadée d’avoir les meilleurs enfants qui puissent exister. C’est donc en toute confiance qu’elle va les laisser seuls pour se rendre au chevet de la grand-mère souffrante. Lennie, va donc vouloir faire peur à son frère pour s’en débarrasser, mais réalisant vite son erreur, c’est finalement lui qui passera son temps à le rechercher et à s’inquiéter. Le petit, voyant le monde avec des yeux d’enfants, se contentera de profiter de la vie dans une fête foraine. Mais il découvrira également le « vrai monde » quand il n’aura plus le moindre sou en poche et rusera pour gagner de l’argent…. qu’il ira tout de suite redépenser sur les manèges et dans les sucreries.
Joey profite de la fête foraine….
Il comprendra donc vite que les cannettes qui trainent sur la plage (étrangement nombreuses !) sont consignées et qu’en les ramenant, il peut récupérer quelques merveilleuses piécettes pour profiter du parc d’attractions. Pendant ce temps, Lennie qui n’est pas en reste d’idées non plus pensera à laisser des graffitis sur les tableaux d’affichage public, mais malheureusement ceux-ci seront modifiés par les enfants présents sur la fête et donnant un sens totalement contraire au message d’origine. Un très bon film sur les enfants et leur façon de percevoir « les choses de la vie »
