Un jeune homme a le don rare de reconnaître chaque son qu’il entend. A bord d’un sous-marin nucléaire français, tout repose sur lui, l’Oreille d’Or.
Réputé infaillible, il commet pourtant une erreur qui met l’équipage en danger de mort. Il veut retrouver la confiance de ses camarades mais sa quête les entraîne dans une situation encore plus dramatique.
Dans le monde de la dissuasion nucléaire et de la désinformation, ils se retrouvent tous pris au piège d’un engrenage incontrôlable.
Il est difficile de faire la fine bouche quand un film français revient aux bases du film de genre. Le travail technique sur Le chant du loup est digne des films US aux gros budgets (mention spéciale pour le son, post produit là-bas d’ailleurs), où la réalisation tire principalement son jeu. On mettra plus de parenthèses sur le casting. Là où Mathieu Kassovitz s’en sort une fois de plus très bien (n’en déplaise à ses détracteurs), Reda Kateb est un peu en-dessous ici, probablement dû à une direction d’acteur assez approximative, son jeu n’étant pas directement en cause. Quant à Omar Sy, difficile de croire une seconde à son personnage, il serait tant que les producteurs français ne misent plus sur son côté bankable très surestimé tant le comédien passe régulièrement à côté. François Civil, lui, confirme la bonne passe du moment et son interprétation se fait de plus en plus juste de film en film.
Le chant du loup s’avère au final une bien jolie surprise dans le cinéma français, autant dans son réalisme que son côté documentaire, précis, expert même parfois, au point d’en effacer les quelques ratés dramatiques contenus dans le scénario.