De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque – une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…
Film en compétition dans la Séléction Officielle au Festival de Cannes 2012
L’avis de Fabien
Après un essai vers le thriller peu convaincant avec Route irish, Ken Loach revient avec La part des anges vers le terrain social pour un film plein d’optimisme avec de savoureux moments de comédie.
Si le contexte est dramatique (un jeune en échec personnel tente de prendre sa vie en main) Loach laisse entrer de l’espoir dans l’histoire de son personnage principal pour dans le dernier tiers lui donner les clés de son destin grâce à un plan à la Ocean’s eleven où avec un trio impayable de potes il mettra main basse sur un inestimable whisky avant sa mise aux enchères.
A l’inverse de Sweet Sixteen Eric Loach offre une porte de sortie à son jeune délinquant, la promesse d’une vie plus apaisée grâce à cette fameuse part des anges. Le ton du film devient beaucoup plus léger, une certaine jubilation gagnant avec l’exécution du plan whisky où Loach retrouve l’entrain du plan Cantona concluant Looking for Eric. En effet voir ces jeunes lads en jogging monter un plan de stratège digne desrécits classiques de braquage pour s’accaparer le Graal des whisky est agréablement surprenant pour les habitués de l’œuvre sombre du réalisateur de My name is joe.
Avec ce nouveau film très plaisant, sans doute le plus accessible, Ken Loach devrait agrandir le cercle de ses admirateurs.