La grande Bellezza
La grande Bellezza

La grande Bellezza

Réalisateur
Paolo Sorrentino
Acteurs
Carlo Buccirosso, Carlo Verdone, Galatea Ranzi, Iaia Forte, Massimo de Francovich, Pamela Villoresi, Sabrina Ferilli, et Toni Servillo
Pays
France et Italie
Genre
Comedie et Drame
Durée
142 min
Titre Original
La grande bellezza
Notre score
7

Rome dans la splendeur de l’été. Les touristes se pressent sur le Janicule : un Japonais s’effondre foudroyé par tant de beauté. Jep Gambardella – un bel homme au charme irrésistible malgré les premiers signes de la vieillesse – jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Sur la terrasse de son appartement romain qui domine le Colisée, il donne des fêtes où se met à nu « l’appareil humain » – c’est le titre de son roman – et se joue la comédie du néant. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse auquel il se raccroche, mais y parviendra-t-il ? Surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant…

Film présenté en compétition au 66ème Festival International de Cannes

L’avis de Fabien :

Après le  laborieux This must be the place, Paolo Sorrentino est rentré au pays pour nous présenter La Grande Bellezza avec son acteur fétiche Toni Servillo.

Dans le cadre majestueux de Rome, Sorrentino narre le désarroi existentiel d’un écrivain et journaliste mondain qui s’enivre de fêtes, ambiance fellinienne et pulsations électro au programme, pour oublier le néant de son quotidien. Derrière les apparats festifs au coeur de ce décor romain majestueux sublimé par la photo de Luca Bigazzi se fait jour une lassitude morale traduite par un cynisme désabusé à l’égard d’une partie de ses proches comme une tristesse perceptible dans le regard de celui qui cherche la grande bellezza pour redonner un second souffle à sa vie.

Malgré une mise en scène parfois trop emphatique, une esthétique de pub et des envolées musicales baroques un peu too much sur les 2h20 du film,  La Grande Bellezza distille une mélancolie tenace, celle de l’ homme désabusé interprété par l’excellent Toni Servillo qui  prend conscience du besoin impérieux d’un retour aux racines pour continuer à avancer.

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