Dans la forêt d’Aokigahara, au pied du Mont Fuji, Arthur Brennan est venu mettre fin à ses jours, comme beaucoup avant lui en ces lieux. Alors qu’il a trouvé l’endroit qui lui semble idéal, il aperçoit soudain un homme blessé et perdu. Assailli par un sentiment d’humanité irrépressible, Arthur se porte à son secours.
Alors qu’il s’était décidé à mourir, il va devoir aider un homme à survivre.
Film présenté en Compétition au 68ème Festival de Cannes
Avis de Fabien (chronique cannoise)
The Sea of trees, le nouveau Gus Van Sant, commence bien en prenant le chemin du drame existentiel avec un homme parti dans la forêt d’Aokigahara, au pied du Mont Fuji, pour se supprimer.
L’apparition d’un individu errant en sang près de l’arbre où il a choisi de mourir va bouleverser son plan funèbre et cette histoire de mort programmée dans un lieu envoûtant, avec son ambiance funèbre réhaussée de fantastique (référence aux esprits japonais), de muter en survival où les deux hommes, mûs par un instinct de survie, décident de s’épauler afin de lutter contre une nature hostile, une pluie torrentielle et retrouver la sortie de cette forêt labyrinthique. Le tout agrémenté de flash-backs lourdement mélodramatiques (musique appuyée et ficelle scénaristique énorme) sur l’histoire de couple de Brennan, un homme qui apprend à aimer sa femme lors de circonstances tragiques. Ajoutez un twist à la Shyamalan, une fin interminable et vous obtenez un résultat assez indigeste d’autant plus décevant que les forces en présence, les sympathiques et doués Matthew McConaughey et Naomi Watts dirigé par le réalisateur palmé d’Elephant, sont habituées à tutoyer les sommets; leur rendez-vous dans cette forêt des songes s’avère cruellement râté.