Ne pas réveiller le chat qui dort… C’est ce que le milliardaire John Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le « clonage » de dinosaures. C’est à partir d’une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire renaître une dizaine d’espèces de dinosaures. Il s’apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c’était sans compter la cupidité et la malveillance de l’informaticien Dennis Nedry, et éventuellement des dinosaures, seuls maîtres sur l’île…
L’avis de Fabien
Sorti en 1993, Jurassic Park réalisé par Steven Spielberg, en plus d’être un énorme succès au box-office avec près de 1 milliards de recettes mondiales, a été une étape marquante dans l’utilisation des images de synthèse pour animer des créatures, prouesse technique récompensée par un Oscar des meilleurs effets visuels auquel s’ajoutent ceux du meilleur son et du meilleur montage sonore.
Pour célébrer les 20 ans du film, Jurassic Park ressort en salles dans une 3D relief époustouflante, une conversion très réussie, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
Pur divertissement, Jurassic Park fascine toujours autant après deux décennies, le génie de Spielberg, conteur hors pair et technicien virtuose, allié au spectaculaire travail de ILM provoquent toujours autant de jubilation devant les morceaux de bravoure où hommes et dinosaures se font face. Avec le recul, on passera outre les réserves liées à un scénario mécanique qui à défaut d’être surprenant s’avère efficace en alignant de manière métronomique les séquences d’émerveillement ou de terreur avec un type de dinosaure différent, des invraisemblances à la pelle et un jeu d’acteur inégal (Laura Dern en sur-jeu régulier, les gamins surdoués) pour se laisser emporter par la magie de l’aventure où la capacité unique de Spielberg à ré-enchanter le monde fonctionne à nouveau à merveille. Nous faire croire à l’impossible, une constante dans la démarche cinématographique de Spielberg, ou du moins dans une grosse partie de sa filmo, ici illustrée avec un indéniable savoir-faire.
Visuellement, le film passe très bien le cap des 20 ans, Spielberg et son équipe technique ayant choisi judicieusement un mélange pour les trucages entre images de synthèse pour les plans larges et effets animatroniques pour les plans plus serrés sur une partie du corps des dinosaures. La 3D relief est vraiment bluffante pour les séquences faisant intervenir le monstre phare, le T-Rex, pour une attaque nocturne au découpage de génie puis les vélociraptors lors de la traque haletante dans les cuisines vers la fin du film. Les cadrages et mouvements de caméra savants voulus par Spielberg donnent une incontestable valeur ajoutée à la 3D relief : plongées vertigineuses pour la scène culte de la voiture dans l’arbre, plans serrés terrifiants sur la gueule béante du T-Rex qui parait sortir de l’écran, succession de contre-plongée lors d’une escalade périlleuse d’une clôture…La tension dramatique se trouve ainsi décuplée par le procédé.
Après Titanic, Jurassic Park bénéficie lui aussi d’une superbe 3D relief pour sa ressortie en salles. Poussez (à nouveau) les portes de Jurassic Park, sensations fortes garanties!
L’avis de Yanick Ruf :
Bon, plus besoin de présenter ce film mondialement connu sorti il y a maintenant 20 ans au cinéma. Il revient donc cette année en version remasterisée et surtout en relief, effet de mode oblige… Quand on se rappelle le flop de l’épisode 1 de Star Wars (flou et qui donnait mal à la tête) en février 2012, il était réellement légitime que l’on se fasse un peu de soucis. Mais bon, à la surprise générale, le résultat est agréable. Pas d’effets flous comme dans La menace fantôme, mais une très bonne reprise avec des effets reliefs dignes de ce qui se fait à l’heure actuelle, et je parle bien entendu des tournages en 3D. A croire que Tonton Spielberg ait pensé à ça quand il a tourné le film… pourquoi pas après tout.
Quoi qu’il en soit, dans les salles, on retrouve 2 sortes de spectateurs : ceux qui ont connu le film à sa sortie et ceux qui le découvre. Et je pense notamment aux enfants qui paraissent aussi émerveillés maintenant que nous il y a 20 ans. La sauce prend et le père d’E.T. nous en met une fois de plus plein la vue ! A qu’elle était belle l’époque où il ne pensait qu’à nous faire rêver avec de la bonne science-fiction, enfants comme adultes traités pareillement.
Bon, il y a tout de même un bémol, léger, mais présent tout de même (rien ne peux jamais être parfait !). La HD et les grands écrans nous permettent de voir tellement de détails que l’on finit par trop voir les faux raccords. Et je peux vous garantir qu’il y en a ! J’ai pourtant vu le film à de (très) nombreuses reprises et pourtant jamais ne n’avais vu toutes ces petites imperfections. Portière fermée dans une scène et ouverte dans la suivante pour être refermée ensuite, personnage « déplacé » entre deux angles de caméras… Mais au final, est-ce bien important ?
Spielberg à l’époque n’avait déjà plus à faire ses preuves et c’est donc avec un malin plaisir que l’on se glisse dans les salles obscures pour profiter de ce film qui nous a fait rêver il y a 20 ans maintenant. Si tous les réalisateurs pouvaient prendre exemple sur lui, on aurait droit à un bien meilleur cinéma….
Test blu-ray
Technique
La conversion en 3D s’avère des plus réussies avec une incroyable sensation d’immersion procurée par le découpage de l’espace très détaillé. Sensations garanties avec l’attaque nocturne de l’emblématique T-Rex, la course des Galliminus effrayés, le passage via un travelling entre les pattes d’un diplodocus…Pistes audios démentielles, VF et VO en HD avec une forte présence des basses et musique superbe de John Williams créent un riche environnement sonore qui associé à la qualité de la 3D constituent une expérience incontournable pour tout possesseur de home cinema haute définition.
Bonus
Le monde de Jurassic Park 3D, unique bonus de ce disque 3D, est un module sur la conversion confiée par Steven Spielberg à la société américaine Stereo D qui a réalisé un travail épatant sur Titanic et plus récemment Pacific Rim. Un aboutissement logique pour le talentueux réalisateur qui confie dans ce documentaire avoir tourné Jurassic Park en 3D « dans sa tête ».
Le contenu du disque 2D de cette édition Universal est similaire à celui inclus dans le coffret trilogie paru en octobre 2011 à savoir un documentaire en six parties de 2011, des documentaires d’archives, les coulisses du tournage…