A la suite d’un accident de voiture, une jeune mariée sombre dans le coma pendant que son mari veille sur elle. Lorsqu’elle émerge et ne se souvient ni de lui, ni de leur mariage, il tente de conquérir son cœur à nouveau.
Film en sélection aux 16 ème rencontres du cinéma de Gérardmer
L’avis de Fabien
Gros succès aux Etats-Unis, Je te promets (The vow) capitalise sur le glamour de son duo d’acteurs et son scénario inspiré d’une histoire vraie pour émouvoir l’audience.
Si Rachel McAdams, rompue à l’exercice de la romcom, est bien charmante, à l’aise dans ce rôle de jeune mariée amnésique, son partenaire Channing Tatum brille par son inexpressivité.
De plus le récit est cousu de fil blanc, bardé de clichés : la reconquête menée par le jeune artiste bohème va bien sûr être contrariée par les intrusions répétées dans l’histoire du couple de la surprotectrice et bourgeoise famille de madame et d’un prétendant carriériste.
Avis de Manuel Yvernault :
The Vow (Je te promets en VF), cas d’école (de commerce ?) à tout du film à effets programmés. Il serait cependant dommage d’en faire une lecture unique et ne pas plus creuser dans ce pur produit de studios. A défaut de trouver du fond intéressant, il n’y en a pas, le film se pare d’autres atouts, pour une catégorie de spectateurs.
La recette s’avère simple parfois risquée et copiée mais à effet direct. Le film est déjà une des réussites (surprises) du box-office Outre-atlantique de ce printemps, il a déjà rapporté pas loin de 130 millions de dollars. Il y a quelques années, While you were sleeping avec Sandra Bullock, procurait le même résultat. Difficile donc, à la vue de sa filmographie de ne pas rapprocher Rachel McAdams de ce que Sandra Bullock devint à l’époque, « the girl next door », stéréotype culturel (et sexuel) que l’Amérique affecte tant. A une autre époque Meg Ryan aurait pu prendre cette place.
Toujours est-il que plusieurs nouvelles comédiennes (on ne citera pas les perdantes) étaient sur la ligne de départ il y a encore quelques années, mais Rachel McAdams a pris une avance considérable, en faisant de ses choix cinématographiques son fond de commerce, qui fonctionnent, sur ce plan tout du moins.
Révélée par le très « agréable » (oui on assume) et lacrymal The Notebook (N’oublie jamais) où Ryan Gosling confirmait déjà son talent après Danny Balint et Calculs meurtriers. Dès ce film, elle imposait une marque, qu’on apprécie ou non, mais prouvait que par sa composition jouant de charme et de naturel, il fallait peut-être compter sur elle dans les années à venir.
The Vow s’attache à cela, au charme de sa comédienne principale et de l’empreinte, couverture de magazines, que Channing Tatum, qu’on préférait dans les premiers Dito Montiel, peuvent développer.
On ne cherchera aucune envolée de mise en scène qui se veut des plus banales et classiques pour cette rom-com. Là, on passe son chemin.
Reste, le propos, inspiré d’une histoire vraie (facilité scénaristique pour créer l’émotion ces derniers temps), la question qu’on tente de nous poser, l’amour serait-il lui fruit du hasard ou bien un choix induit par des individus ? pour soutenir cette idée il aurait fallu un peu plus d’ampleur et moins flirter avec des clichés lors de nombreuses séquences.
Si The Vow (en VO) n’est pas un pur navet, il lui manque tout de même cette ampleur que le public friand du genre est en droit d’attendre. Ici, on s’attache uniquement aux charmes du couple à l’écran et un suspense très léger quant à leur devenir.
Par facilité et soutenir l ‘émotion qui manque cruellement au film, on clôt indubitablement le film par une pop song qui fera forcément son effet. Sans doute la marque d’un long-métrage qui manque cruellement de relief. Pour public très averti et peu exigeant.