Jack Reacher : Never Go Back
Jack Reacher : Never Go Back

Jack Reacher : Never Go Back

Réalisateur
Edward Zwick
Acteurs
Cobie Smulders, Robert Knepper, et Tom Cruise
Pays
USA
Genre
Action et Thriller
Durée
118 min
Titre Original
Notre score
7

Jack Reacher est de retour, prêt à tout pour obtenir justice. Susan Turner, qui dirige son ancienne unité, est arrêtée pour trahison : Jack Reacher ne reculera devant rien pour prouver l’innocence de la jeune femme. Ensemble, ils sont décidés à faire éclater la vérité sur ce complot d’État.

Avis de Manu

Exit Christopher McQuarrie, retour discret d’Edward Zwick. En somme, on offre à un des plus anciens « faiseurs » d’Hollywood les clés de la franchise Jack Reacher.

Si on pouvait être un tant soit peu rassuré de la présence de McQuarrie en tant que producteur, il semblait plus légitime de mettre de grandes parenthèses quant au bis repetita  en ce qui concerne l’efficacité du premier film. Edward Zwick estampille souvent ses réalisations d’une mièvrerie cachée et de bons sentiments, ancrés, la plupart du temps, dans des épopées héroïques, fer de lance du réalisateur depuis ses premiers longs métrages. En résulte un étrange mélange entre réussite et bon sentiments.

Mais Jack Reacher 2, sur le papier, pouvait sortir de cette marque figurative si chère au metteur en scène. Or, plusieurs problèmes empêchent l’envolée de l’ex-major devenu un civil quelconque de poursuivre le bel effet qu’avait produit le premier chapitre.

En adaptant un des romans les moins « dynamiques » de Lee Child la tâche s’avérait déjà complexe mais en ne procurant aucun élan d’une quelconque mise en scène, Edward Zick semble définitivement dirige la franchise dans un ronflement bien trop pépère. L’éternel charisme de Tom Cruise reste intact mais le film manque d’un probant dynamisme tout en gardant cette aura très années 70/80 que les films de genre avaient, et que le précédent Jack Reacher procurait ; pas étonnant donc de voir Richard Wenk (Expendables 2, Equalizer 2) au scénario. Soft, sinon mou par instants, Jack Reacher : Never Go Back est beaucoup moins racé, vif et plus lisse dans son déroulement.

Left to right: Tom Cruise plays Jack Reacher, Judd Lormand plays Local Deputy and Jason Douglas plays Sheriff in Jack Reacher: Never Go Back from Paramount Pictures and Skydance Productions

Côté casting, Cobie Smulders est très efficace dans son rôle et ce malgré la minceur de son personnage (difficile à défendre), aux côtés d’un Tom Cruise au charisme toujours naturel, ironique et très doué dans sa propension à s’emparer de ses personnages, dont l’air laconique est presque devenu une marque de fabrique, pour autant de punchlines déversées çà et là. Seule une dernière « séquence émotion » dont raffole le réalisateur vient un peu donner de volume, de différence, à un final, qui malgré quelques envolées d’action, reste assez fade.

Il manque à ce nouveau Jack Reacher un semblant d’énergie, de références qualitatives au genre (nous sommes plus près du léger flirt des films des années 70/80, que de la référence assumée) et de rythme soutenu. Malgré un bon postula départ et une vitesse de croisière qui semblait bien diriger l’ensemble, tout s’écroule à mi-parcours avec un personnage qui n’a aucun intérêt et qui rappelle les pires films de série B du passé, clichés compris. Même en prenant en compte que le genre série B peut être apprécié par nostalgie, ce deuxième épisode de la franchise Jack Reacher s’avère bien fade et sans réels enjeux.

Jack Reacher : Never Go Back
Jack Reacher : Never Go Back
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