Nancy surfe en solitaire sur une plage isolée lorsqu’elle est attaquée par un grand requin blanc. Elle se réfugie sur un rocher, hors de portée du squale. Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats…
L’avis de Yanick Ruf :
Le grand retour des films de requins est arrivé! Instinct de survie nous entraîne donc au Mexique où une jeune surfeuse va se retrouver face à un immense requin blanc ! Le thème n’est certes pas nouveau, mais avec tous les nanars dont on a eu droit ces dernières années sur le thème des squales (Sharknado, Sharktopus, sandshark, Sharkavalanche,….), il était bon de trouver un film sérieux qui sortent de cette norme et redonne ses lettres de noblesse instaurées par Steven Spielberg à ce style !
La première partie va donc nous faire découvrir qui est réellement cette jeune femme et les démons qui la hantent. OK, je l’avoue, c’est assez dénué d’intérêt et un peu mou. La seconde va nous faire découvrir de façon spectaculaire le surf, filmé comme si on y était. Egalement à l’honneur la découverte des lignes parfaites du corps de cette splendide créature (la fille, pas le requin 😉 ! Tout est filmé de façon a nous faire profiter tout autant des courbes sans failles de notre héroïne que des décors époustouflants des plages mexicaines.
Passé la découverte du tout, on se retrouve donc nez à nez avec un grand requin blanc, seigneur des mers qui reste près de cette plage où se trouve son garde manger (je n’en dit pas plus pour ne pas spoiler!). Voulant le protéger à tout prix, il n’aura donc de cesse de traquer sa victime qui va trouver refuge, pendant un temps, sur un tout petit îlot (et quand je dit petit, c’est genre un mètre carré, pas plus !)
On imagine donc aisément la suite, le requin tourne, la fille veut rentrer, pas de soucis. Sauf que, contre toute attente, on va se retrouver d’un seul coup dans une chasse frénétique de l’animal qui veut éliminer la fille à tout prix ! Tout comme Roy Scheider dans les fameuses Dents de la mer en 1975 ! Et là attention, grosse surprise ! Tout est bien fait et on est loin des habituels « jaws-like » sans queue ni tête ni moyens ! Les attaques sont impressionnantes et la ténacité de l’animal en fait un ennemi redoutable ! On le dirait doté d’une intelligence hors du commun et obsédé par sa proie, allant jusqu’à prendre des risques inconsidérés pour l’attraper! Grande tension pendant toute la deuxième moitié du film jusqu’au dénouement final ! Blake Lively (Nancy dans le film) est tout bonnement brillante dans Instinct de survie. Elle se bat elle aussi pour sauver sa peau! L’actrice joue avec brio le passage entre toutes les émotions et c’est un excellent point, car il ne faut pas oublier qu’elle est pratiquement seule à l’écran une bonne partie du film!
Verdict : Une bonne actrice, un scénario qui tient la route, des prises de vues incroyables et des effets spéciaux excellents, voici ce qu’il faut pour faire ce genre de film! Jaume Collet-Serra l’a compris et appliqué, le résultat est donc sans faille! Apres cela, libre à vous de retourner à la plage si l’envie vous en prend….. perso, je reste sur la terre ferme 😉
Avis de Fabien
The Shallows, le nouveau film du réalisateur d’Esther et Night run, Jaume Collet-Serra, repose sur un high concept plutôt excitant en cette période estivale : Blake Lively en bikini vs shark.
Une fois présenté l’héroïne à la plastique superbe que le scénariste dote d’un trauma familial parce qu’il faut bien meubler durant 1H30 le récit aligne les micro-péripéties de manière mécanique mais efficace (la carcasse de baleine, l’opération d’auto-suturation sur le rocher, l’obèse endormi, les surfeurs, la balise) jusqu’à un dernier acte peu inspiré.
La belle multiplie les poses avantageuses tout en souffrant; quant à la bête son design est plutôt réussi et ses attaques bien amenées. De plus la mouette fait un très bon second rôle! Jaume Collet-Serra, habile faiseur qui a le sens du cadre, a retenu la leçon du chef d’oeuvre de Steven Spielberg avec less is more. Même si on est très loin de la qualité indéniable et reconnue des Dents de la mer, Instinct de survie-The Shallows est un survival compact et sec, efficace à défaut d’être original. On aurait aimé un peu d’inventivité dans le déroulement des faits et un peu moins de pathos dans la caractérisation de l’héroïne jouée de manière convaincante par Blake Lively, seule à l’écran pendant la majeure partie du temps.
En l’état Instinct de survie s’avère une proposition estivale sympathique, vite vue vite oubliée.