La vie de Katja s’effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe.
Après le deuil et l’injustice, viendra le temps de la vengeance.
Film présenté en compétition au Festival de Cannes 2017
L’avis de Fabien (chronique cannoise)
Fatih Akin, prix du scénario en 2007 pour De l’autre côté, s’est entouré de l’actrice allemande Diane Kruger pour ce thriller produit par la Warner où une jeune femme entreprend de se reconstruire après l’attentat qui a causé la mort de son fils et de son mari.
In the Fade est né d’un besoin d’urgence du réalisateur allemand d’origine turque en réaction aux meurtres commis en Allemagne contre des personnes turques par des membres du NSU, groupuscule néo-nazi. Derrière l’aspect politique (le terrorisme mondialisé, la difficulté du vivre ensemble entre communautés) et l’aspect thriller (le revenge movie), In the Fade est avant tout un bouleversant film familial, sur le deuil.
Découpé en trois chapitres, le récit aborde la famille, le volet judiciaire (le plus faible des trois segments) puis le chemin de la vengeance avec pour cadre un paysage maritime de la Grèce, la mer, motif important dans le cinéma du réalisateur, symbolisant l’idée de passage, vers la mort.
Quoi qu’on pense de l’épilogue, violent, radical, désespéré de ce film de Fatih Akin, sans doute pas son meilleur (le ventre mou du second chapitre, une séquence finale moralement discutable), une chose est sûre : Diane Kruger, de tous les plans, est incroyable, déployant une grande palette d’émotions pour une performance d’une grande intensité, son meilleur rôle qui devrait lui valoir un prix d’interprétation et la consécration.
NDLR : Diane Kruger a remporté le Prix d’interprétation féminine du 70ème festival de Cannes