Henry ne peut s’en empêcher : il faut qu’il truande, qu’il magouille, qu’il complote… Il n’y peut rien, c’est sa nature ! Coups tordus, compromissions, mensonges, trahisons sont le quotidien de ce guitariste de bal populaire de province. Et rien ne le répugne : faire interner sa soeur dépressive, spolier la mère éplorée d’un ami décédé, se compromettre avec un parti d’extrême droite…
Film présenté pendant les 14èmes rencontres du Cinéma de Gérardmer
Avis de Stéphane :
La musique est un art de vivre mais aussi un moyen de gagner sa vie. Le personnage principal se nomme Henry et il aime l’argent et le pouvoir. Difficile pour le spectateur de s’identifier à lui : on le regarde faire ses actions méprisables sans rien éprouver, ni attachement ni méchanceté à son égard. Plus il en fait, plus le spectateur s’éloigne de cet individu sans scrupules. Que cela soit sa sœur, ses amis, ses connaissances ou n’importe quelle personne, Henry est toujours le même envers eux.
Certaines séquences peuvent prêter à sourire mais bien souvent on ne peut que plaindre son comportement antisocial. La cible visée pour ce film se trouvant être les adultes, les réalisateurs manquent en fait d’audace pour satisfaire pleinement les spectateurs qui en attendent davantage. En effet, ils osent montrer beaucoup de choses mais sans aller au bout de leurs idées. C’est assez regrettable car certaines idées sont très bonnes.
Et comme nous l’a affirmé Francis Kuntz, les idées lui sont venues, pour certaines scènes, de véritables événements. Ainsi le travesti du film représente une véritable personne qu’ils ont pu connaître dans leur vie.
Même si ce n’est certainement pas la comédie de l’année, Henry reste à découvrir.