1961 La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs. Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent. Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.
Vu pendant les 17 èmes Rencontres du Cinéma de Gérardmer
Avis de Stéphane :
Je dois avouer que je ne connaissais pas et que je n’avais jamais entendu parlé de la philosophe allemande Hannah Arendt avant le film. C’est donc une véritable découverte que j’ai pu faire en regardant ce long métrage de Margarethe Von Trotta qui se concentre sur la période pendant laquelle elle a couvert pour le magazine américain The New Yorker le procès à Jérusalem du nazi Adolf Eichmann.
Contrairement à l’opinion qu’elle aurait dû avoir en étant juive, elle voit ce criminel d’une autre manière. D’ailleurs elle en tirera son concept de la banalité du mal.
Comme elle le dit, le pire mal est celui qui est accompli par des gens sans motifs, des gens tout simplement banals. Ces personnes se sont déculpabilisées pour commettre ces atrocités.
La réalisatrice montre quelques images du vrai procès de Adolf Eichmann mais ne s’y attarde pas trop car elle veut plutôt montrer les conséquences de la pensée philosophique de Hannah Arendt et des dissensions qu’elle a créé autour d’elle et des hommes et femmes de l’époque.
On voit que Margarethe Von Trotta oriente son long métrage dans le sens de la philosophe sans laisser vraiment à ses détracteurs le choix de se justifier. On retiendra aussi la présence de l’actrice Barbara Sukowa qui s’imprègne vraiment de son rôle.
Hannah Arendt est un beau film qui apprend beaucoup de choses au spectateur et qui le fait réfléchir sur ces fonctionnaires nazis qui ont tué des millions de personnes…