Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.
L’avis de Manuel Yvernault:
Difficile de porter l’attribut de « « Parrain » du pauvre » à ce film puisqu’il ne désire pas jouer dans la même catégorie. Film fleuve, entre esprit comics et films de gangsters, totalement désintéressé de rendre crédible des faits historiques. Sans aucune prétention, Ruben Fleischer s’amuse avec ce thriller, trop haut en « couleurs » par rapport au genre, sans pour autant avoir la prétention de rendre aucun hommage quel qu’il soit.
On peut effectivement avoir été trompé sur la « marchandise » car c’est bien de ça qu’il s’agit, mais demander au réalisateur de Zombieland et 30 minutes maximum de mettre en scène le plus sérieusement possible un tel film aurait été risqué. On opte donc pour la solution du divertissement inoffensif désiré par le studio. Certes sa réalisation, le montage et la direction d’acteurs ne prennent aucune valeur ajoutée mais un esprit pop décomplexé, et l’intention qui va apparemment avec, absorbent le film.
Vite vu, vite oublié. Si l’histoire s’inscrit dans celles des films anecdotiques, il faut uniquement prendre le film pour ce qu’il est, un pur divertissement, pas vraiment appliqué, au casting alléchant mais pas toujours juste (Josh Brolin). Rechercher une proximité avec Les Incorruptibles, L.A Confidential serait une erreur quand on est plus proche d’un Dick Tracy beaucoup plus réussi.
Gangster Squad ne remplit donc que ses promesses initiales, un casting étoilé à défaut d’être de première classe, une histoire vue et revue pour un film d’envergure à défaut de rythme. Au final, tout est dans le fait de définir son attente avant de rentrer en salle.