Dans un petit village de pêcheurs, le jeune Toru découvre un œuf étrange d’où éclot une petite tortue qu’il prénomme « Toto »… Mais ce n’est pas un animal comme les autres, il s’agit d’un Gamera : une espèce au grand pouvoir, mais surtout qui ne cesse de grandir !
Toto découvre petit à petit ses dons pendant que le garçon et ses amis tentent tant bien que mal de le cacher aux yeux des autres habitants.
Mais lorsque surgit un nouveau monstre, la jeune tortue ne peut s’empêcher de l’affronter : seulement, sera-t-elle de taille face au gigantesque Zedus ?
L’avis d’Alex :
Sept ans après Gamera : la revanche d’Iris, revoici surgir en 2006 notre chère tortue, cette fois sous la caméra de Ryuta Tazaki (réalisateur d’épisodes TV de Power Rangers ou du super-héros Kamen Rider). Et l’approche du nouveau venu dans la saga est radicalement différente de celle initiée par son prédécesseur : avec Gamera l’héroïque, on assiste clairement à un spectacle familial emprunt de bons sentiments et largement édulcoré de toute noirceur ou violence (et bien évidemment de gore).
Il est évident que les fans hardcore des « standards » des nineties vont tirer la tronche, d’autant que cet opus-ci ne tient pas compte des 3 films de Kaneko en débutant en 1973 avec ni plus ni moins que la mort de Gamera ! (La série originale s’étant achevée en 1970 avec le titre Gamera vs. Giger…)
Et pourtant, si l’on veut bien se laisser porter par l’esprit volontairement naïf de cet épisode, il n’est pas impossible de se laisser aller à quelques larmes…
Partant d’un postulat proche d’E.T. l’extraterrestre, Tazaki nous montre ainsi un jeune garçon orphelin de mère qui va lui aussi se trouver un ami « différent » en la personne d’une petite tortue aux pouvoirs étranges. Il y a de nombreuses séquences humoristiques en début de métrage qui raviront à coup sûr les plus jeunes -et les autres ! Par exemple, lorsque Toto (un nom qui fera sourire les francophones mais sans aucun rapport avec nos fameuses histoires, puisque cela vient grosso modo du terme « trottiner » en japonais) se met à voler dans la chambre de Toru sans que son père s’en aperçoive… ce qui n’est pas le cas de la voisine !
Toc, toc…
Coucou !
Après le rire, c’est l’émotion qui prend le pas lorsque la tortue blessée est emmenée par les militaires en ville alors que son terrible adversaire sévit toujours. A ce moment-là, on retrouve un gros point commun avec le film de Spielberg : ce sont les enfants, au contraire des adultes, qui comprennent ce qu’il s’agit de faire et comment aider ce nouveau Gamera afin de le soigner. Cela donne alors lieu à une dernière demi-heure réellement touchante, jouant évidemment sur de grosses cordes, mais tellement… imparable ! (Messieurs les cyniques, vous pouvez tomber le masque pour une fois…)
Conçu pour un public plus jeune (il suffit d’en juger par le visage de la tortue, beaucoup moins effrayant avec ses yeux très « cartoon »), Gamera l’héroïque est un film sympathique et bien interprété qui, s’il ne privilégie pas l’action tous azimuts, n’en oublie pas de soigner ses effets spéciaux.
Alors, pourquoi donc se priver de la jeunesse de notre tortue bien-aimée ?
Caractéristiques DVD :
Langues : français et japonais
Sous-titres : français
Format image : 2.35 (16/9 compatible 4/3)
Format son : dolby digital 5.1 et 2.0 (VO)
– Film tous publics –
Éditeur : WE Prod
Toto le héros !