En hommage à Claude Berri récemment disparu voici la critique de son dernier film de réalisateur, Ensemble c’est tout.
La rencontre de quatre destins croisés qui vont finir par s’apprivoiser, se connaître, s’aimer, vivre sous le même toit. Camille fait des ménages le soir dans les bureaux et dessine avec grâce à ses heures perdues. Philibert est un jeune aristocrate féru d’histoire, timide, émotif et solitaire, il occupe un grand appartement que possède sa famille. Franck est cuisinier, viril et tendre, il aime infiniment sa grand-mère, Paulette, une vieille dame fragile et drôle.
L’avis de Fabien
Adapté du best-seller d’Anna Gavalda Ensemble c’est tout, ce dernier film de Claude Berri est dans la veine de son précédent, L’un reste, l’autre part (2005) : du cinéma vériste parsemé de détails autobiographiques.
Quatre personnages bousculés par la vie vont unir leurs solitudes pour apprendre à être heureux ensemble. Autour de ce quatuor aux caractères bien distincts développés avec conviction par des acteurs formidables (Canet n’a jamais été aussi bon, Tautou en petit oiseau blessé est touchante, Laurent Stocker et Florence Bertin sont remarquables) Berri trouve le ton juste, entre mélancolie, émotion et drôlerie pour parler d’amitié, de solidarité, d’amour comme rempart à la solitude, la vieillesse et l’aliénation.
La caméra scrute les visages, les regards pour dévoiler la vérité de chacun, révéler les faiblesses et les doutes ainsi que les élans du coeur ou bien la générosité cachée derrière le masque de la rudesse.
Cette chronique généreuse et attachante sur une famille recomposée ravit le coeur en illustrant avec pudeur et tendresse un vieil adage, l’union fait la force.