L’histoire se passe de nos jours. Il y a le meilleur chauffeur a gages que l’on puisse se procurer, toujours en compétition avec le meilleur détective, a qui personne ne peut échapper, sauf le conducteur.
Avis de Fabien
Un homme blond, mystérieux et mutique, chauffeur à gages surnommé Le chauffeur, une histoire d’amour platonique avec une jeune femme fascinée par cet individu magnétique, le tout dans un Los Angeles nocturne troué de lumières vives…dire que le Driver de Walter de Hill tourné en 1978 a influencé le Drive de Nicolas Winding Refn est un euphémisme!
Si le réalisateur de Pusher a livré un objet pop avec ce mélange détonnant de romantisme et d’hyper-violence porté par le charismatique Ryan Gosling, ce Driver est plutôt un western urbain sec et nerveux centré sur le duel entre un flic coriace (Bruce Dern) et ce Driver insaissisable (Ryan O’Neal), affrontement viril où s’immisce une jeune femme énigmatique (Isabelle Adjani).
Walter Hill dont c’est la deuxième réalisation après Le bagarreur avec Charles Bronson ne s’embarrasse d’aucune psychologie, les personnages n’ont pas de patronyme mais uniquement définis par leur fonction (« le chauffeur », « la détective », « la joueuse »), préférant les précipiter dans l’action au ras du bitume comme dans ces deux formidables séquences de poursuites automobiles d’un réalisme impressionnant, parmi les modèles du genre.
Driver est une belle (re)découverte pour tous les amateurs de polar et notamment de poursuite automobile, dans la lignée du travail de William Friedkin (Police Federale Los Angeles) et Michael Mann (Collateral) sur le réalisme et la viscéralité de l’action dans le décor somptueux de la cité des anges.
Technique
Cette image HD est très satisfaisante, avec un piqué correct et le respect du grain d’origine, ce dernier génère quelques fourmillements mais rien de bien méchant.
La VF s’en sort bien mais est moins riche en terme d’ambiance et moins efficace pour la restitution de la BO que son homologue anglaise.
Bonus
Cette édition blu-ray Showshank Films propose comme supplément outre une scène d’ouverture alternative (3′), le module « Cascades de nuit » : reportage inédit sur le tournage de Driver (10′) qui permet d’avoir un aperçu du réalisme des scènes automobiles avec Ryan O’Neal au volant d’une séquence d’action orchestrée par Walter Hill.