Un terrible virus annihile 90% des habitants en Ecosse. Pour endiguer l’épidémie, le gouvernement anglais construit un mur infranchissable. L’Ecosse est désormais un no man’s land barbare et violent où les survivants sont coupés du monde. Lorsque 30 ans après le même virus réapparaît au coeur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin au coeur d’une Ecosse contrôlée par des gangs rivaux.
La version Blu-ray est disponible chez notre partenaire Cinebox. Le film est compatible Zone B (donc avec votre lecteur Blu-ray Européen ou votre PS3).
La version DVD Zone est aussi disponible chez notre partenaire Cinebox.
Avis de Stéphane (attention spoiler) :
Attendu depuis longtemps, Doomsday ne déçoit pas. Dès le début, le film séduit par cette histoire de virus. Ce thème d’actualité fait peur et en même temps oblige à la réflexion. En effet que se passerait-il si un virus venait à se transmettre très vite et tuer la population d’une ville ? Devrait-on sacrifier des milliers d’individus pour en sauver des millions ? La réponse à cette question est assez rapide dans le long métrage.
Tel le film New York 1999 du réalisateur John Carpenter, un mur est placé pour entourer cette ville.
Après ce préambule, Neil Marshall nous projette plusieurs dizaines d’années plus tard. Le film change alors complètement pour devenir à l’image de Mad Max de George Miller un film d’anticipation. Dans cette zone de non droit, la violence est maîtresse. Les plus faibles meurent au profit des plus forts, telle est la loi de la survie.
Il est d’autant plus intéressant que ce concept pourtant vu et revu marche parfaitement dans Doomsday. Est-ce grâce à son actrice principale Rhona Mitra ? Celle-ci incarne parfaitement ce personnage ressemblant à la fois à Snake Pliesken mélangé avec celle de Mad Max Rockatansky (mad max).
On se réjouit de ces différentes scènes d’action qui prévalent sur la cohérence des faits. En effet, le film passe d’un univers mad maxien à celle d’un univers moyenâgeux. Pour certaines personnes ces changements les fera « décrocher » du film alors que pour d’autres tels votre serviteur, cette différence au contraire permettra de voir cette passion que le réalisateur a pour les films de genre et qu’il transmet aux spectateurs. La recette de cette réussite est l’action non stop et spectaculaire, des personnages « méchants et sans cœur » et cette héroïne.
Bravo Monsieur Marshall, vous avez touché le cœur des fans et nous attendons avec plus d’impatience votre futur long métrage.
Le Blu-ray :
Image : 1080 P 2.35:1
Audio : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1 et DD 2.0
Sous titres : Français, Anglais, Espagnol
Tout d’abord parlons de l’image, celle ci est fantastique. En effet, les détails fourmillent contrairement à ce que l’on a l’habitude de trouver sur un DVD. Des petits détails que l’on n’avait pas remarqué au cinéma apparaissent plus clairement. Au niveau de la couleur, les noirs sont profonds. Même les différentes phases d’ambiance sombre et lumineuse sont restituées à la perfection. Aucun défaut n’a été vu mais cela dépend beaucoup de votre LCD (d’un LCD à l’autre le résultat n’est pas identique).
Quant à la piste sonore VO DTS-HD Master audio 5.1, celle-ci fait honneur au support. Les effets sonores sont ici légion et l’on se sent dans l’ambiance du film. L’univers apocalyptique se fait plus fort et plus présent. Les séquences d’action où l’on trouve de multiples personnages donnent un effet plus sensationnel.
Au niveau de l’interactivité de ce Blu-ray, on y trouve tout d’abord l’habituel Commentaire audio. C’est Neil Marshall accompagné de Sean Pertwee, Darren Morfitt, Rick Warden et Les Simpsons. C’est assez classique et peu surprenant.
Ensuite vient le bonus U-Control experience. C’est là que cela devient intéressant. Ce bonus est en 3 parties distinctes. Il s’agit de Reaper virus files, Tech specs et picture in picture. Entre les informations sur le film, vous pourrez regarder le film avec une vignette s’affiche incrustée vous montrant l’autre côté du film.
Avis de Wolverine :
Pied total pour ce nouveau film de Neil MARSHALL. Un mélange de trente six genres différents. Il a voulu se faire plaisir, le pari n’était pas aisé, ni gagné d’avance, mais il a réussi. On ressent une jouissance extrême et qui défoule complètement en regardant ce Mad Max expérimental croisé avec un passage qui nous entraîne dans le monde de la chevalerie, le tout dans une ambiance Carpenterienne grâce aux décors à la NEW-YORK 1997. Incontournable pour les amoureux du fantastique qui trouveront une tonne de références incontournables. Dernier point et pas des moindres, la musique qui nous fait beaucoup penser à 28 JOURS PLUS TARD, et qui est tout aussi adaptée à l’action. Bravo Monsieur MARSHALL.
Contre avis de Rachel :
Après avoir vu Dog soldiers et The descent, on fondait de grandes espérances sur le nouveau film du réalisateur britannique Neil Marshall que nous avions pu rencontrer cette année lors du festival du film fantastique de Gérardmer. Il était considéré comme l’un des réalisateurs à fort potentiel. Et là, après voir vu Doomsday on peut se demander : mais que s’est-il passé Mr Marshall ?
Si le sujet traité est intéressant (celui d’un virus), non pas que l’on s’attendait à voir un énième film de zombies pour autant, le réalisateur qui est aussi le scénariste du film nous entraîne dans des univers des films des années 80 comme Mad Max, de New York 1997, dans des films de Moyen-âge avec chevaliers…..
Si le début est intéressant et prenant (la naissance et propagation du virus, la création du mur puis la mise en quarantaine de l’Ecosse), toute la partie du milieu est creuse. D’ailleurs cette partie peut être coupée en deux : d’une part, les héros se retrouvent aux prises avec une bande de cannibales -punk dégénérés dans un univers Mad Max. Ensuite, ils se retrouvent exactement dans la même situation mais au Moyen-âge.
Seule Rhona Mitra, l’héroïne au bandeau sur l’œil, s’en sort très bien et montre des points communs avec Kate Beckinsale. On peut voir aussi Adrian Lester (Mickey dans les Arnaqueurs VIP).
On notera aussi quelques incohérences de scénario qui nous font hérisser les poils. Par exemple, les survivants d’Ecosse sont devenus cannibales faute de denrées alimentaires. Or, la première chose que fait le groupe en entrant dans la zone de quarantaine c’est de traverser un troupeau de vaches et d’en écraser une avec leur char. De plus, certains survivants ont des chevaux.
Dommage car le film démarrait sous les meilleurs hospices. Il est finalement entaché d’incohérences de scénario et de manque d’originalité. Refaire un film comme Mad Max en le mêlant à un film moyenâgeux n’est pas forcément gage de qualité. On l’aura compris, il s’agit de rendre hommage à ces films.