En 1943 pendant l’occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt, véritable “guitare héros”, est au sommet de son art. Chaque soir il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu’en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l’envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s’évader en Suisse aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pour passer, il se rend à Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, avec sa femme enceinte, Naguine et sa mère Negros. Mais l’évasion est plus compliquée que prévue, Django et ses proches se retrouvent plongés dans la guerre. Pendant cette période dramatique, il n’en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique, son humour, et qui cherche à approcher la perfection musicale.
Vu pendant les 21 èmes rencontres du cinéma de Gérardmer et au Luxembourg City Film Festival 2017
Avis de Rachel :
Django retrace une partie de la vie du célèbre guitariste tsigane Django Reinhardt. Avec sa musique swing, il réveille la capitale parisienne. Pour ne pas aller se produire pour une série de concerts à Berlin, Django et sa famille tentent de fuir la France pour se réfugier en Suisse grâce à l’aide d’une de ses admiratrices, Louise de Klerk, joué par Cécile de France. Ils s’installent en Haute Savoie en attendant l’occasion de pouvoir traverser la frontière.
Django est un célèbre guitariste de jazz au style manouche et à la technique incomparable. D’ailleurs sa technique particulière vient de ses mains handicapées suite à un incendie qui s’est propagé dans sa roulotte. De ce fait, Django ne pouvait plus utiliser certains doigts et a dû trouver une autre technique pour continuer à jouer à la guitare. Il a rencontré les plus célèbres jazzmen de l’époque comme Duke Ellington et Louis Armstrong.
Ce film biographique ne montre pas Django comme un héros mais comme un homme simple qui cherche à sauver sa famille.
Reda Kateb interprète avec brio un Django talentueux et apeuré qui cherche à trouver un refuge. Quant à Cécile de France, elle interprète Louise de Klerk, l’admiratrice et maitresse de Django qui fera tout pour le sauver.
La mère de Django, Negros est également très importante dans le film. Elle est présente partout et on se rend compte de son importance dans la vie de son fils (elle lui masse les mains avant ses spectacles, négocie les cachets, fais la morale à son fils).
Le film est dominé par la musique manouche. Celle-ci est omniprésente et en vient à être un personnage à part entière.
Django se termine de manière extraordinaire par la représentation de ‘Requiem pour mes frères tziganes’ joué une seule fois. C’est magnifique et une réelle émotion se détache.
