A 57 ans, Bad Blake, chanteur de country, vit toujours sur la route, jouant des vieux hits dans des bars de troisième zone et des salles de bowling. Ce qui lui reste de célébrité disparaît peu à peu. Le mieux qu’il puisse espérer aujourd’hui, c’est de faire la première partie de Tommy Sweet, qui fut son jeune protégé et à qui il a tout appris.
De petit concert en petit concert, la route de Bad suit son cours, jusqu’au soir où il fait la rencontre de Jean, journaliste locale. Bad s’attache plus que d’habitude. Même s’il ne fait aucune promesse, et que Jean, mère divorcée, sait qu’elle n’a rien à attendre de lui, ils reviennent sans cesse dans les bras l’un de l’autre.
Mais Bad, à peine capable de garder la tête hors de l’eau, est-il capable de s’occuper de qui que ce soit d’autre que lui ?
L’avis de Fabien
La sortie en vidéo de Crazy heart offre l’opportunité de découvrir ou redécouvrir ce joli petit film primé aux Oscars (Meilleur acteur et Meilleure musique) et passé injustement inaperçu chez nous.
Sur le thème peu original d’un individu, en l’occurrence un musicien de country jadis célèbre, en quête de rédemption et de seconde chance, Scott Cooper parvient à trousser, pour sa première réalisation, une histoire touchante grâce, en premier lieu, à la composition magistrale de Jeff Bridges.
L’acteur de The big Lebowski campe un musicien alcoolique rongé par les remords, les échecs d’une vie jadis euphorique désormais terne et chargé comme un lendemain de cuite. Epaissi mais toujours aussi charismatique, l’acteur interprète avec fragilité, mélancolie mais aussi humour un personnage de paumé magnifique dont nous partageons le triste quotidien fait de cuites et de concerts dans des bars minables jusqu’à sa rencontre avec une jeune journaliste, elle aussi un peu cabossée par la vie. Interprété avec sensibilité par Maggie Gyllenhall qui a cependant tendance à trop minauder, ce personnage va agir comme un accélérateur de vie pour Bad Blake qui va tenter de reprendre goût à la vie. Sur son chemin le réalisateur a placé de bons seconds rôles comme une star montante de la country (Colin Farrell) ou un vieil ami (Robert Duvall) pour l’aider à traverser les ténèbres.
Le film de Scott Cooper brille également par la mise en scène des concerts qui respire l’authenticité d’autant que Bridges et Farrell interprètent vraiment les chansons de leurs personnages, la beauté des paysages traversés par Bad Blake.
Crazy heart est un très recommandable road-movie dont l’académisme apparent est transcendé par un Jeff Bridges impérial dont la puissance dramatique et l’intensité émouvante ont été justement couronnées par l’Oscar du meilleur acteur.
Test blu-ray
Images superbes avec notamment des couleurs chaudes lors des extérieurs splendides traversés par le personnage de Blake et excellent pistes sonores pour restituer au mieux les compositions ce dernier (bande-originale composée par T-Bone Burnett, Stephen Bruton et Ryan Bingham)
Bonus
Au niveau des suppléments pas grand chose à se mettre sous la dent : interviews express de Jeff Bridges, Maggie Gyllenhaal et Robert Duvall, quelques scènes coupées ou alternatives et la bande-annonce. La qualité du master justifie à elle seule l’achat de ce très beau film édité en blu-ray par FPE.
L’acteur de
The big Lebowski campe un musicien alcoolique rongé par les remords, les échecs d’une vie jadis euphorique désormais terne et chargé comme un lendemain de cuite. Epaissi mais toujours aussi charismatique l’acteur interprète avec fragilité, mélancolie mais aussi humour un personnage de paumé magnifique dont nous partageons le triste quotidien fait de cuites et de concerts dans des bars minables jusqu’à sa rencontre avec une jeune journaliste, elle aussi un peu cabossée par la vie. Interprété avec sensibilité par Maggie Gyllenhall qui a cependant tendance à trop minauder, ce personnage va agir comme un accélérateur de vie pour Bad Blake qui va tenter de reprendre goût à la vie. Sur son chemin le réalisateur a placé de bons seconds rôles comme une star montante de la country (Colin Farrell) ou un vieil ami (Robert Duvall) pour l’aider à traverser les ténèbres.
Le film de Scott Cooper brille également par la mise en scène des concerts qui respire l’authenticité d’autant que Bridges et Farell interprètent vraiment les chansons de leurs personnages, la beauté des paysages traversés par Bad Blake.
Crazy heart est un très recommandable road-movie dont l’académisme apparent est transcendé par un Jeff Bridges impérial dont la puissance dramatique et l’intensité émouvante ont été justement couronnées par l’Oscar du meilleur acteur.