Edition DVD : L’histoire d’une fillette qui pousse une porte secrète dans sa nouvelle maison et découvre alors une version alternative de sa propre vie.
Au premier abord, cette vie parallèle est étrangement similaire à la sienne – en bien meilleure. Mais quand cette aventure fantastiquement déjantée commence à devenir dangereuse et que sa fausse mère essaie de la garder avec elle à jamais, Coraline n’a d’armes que son ferme entêtement et son courage, et la complicité de voisins et d’un chat noir parlant…
Ce DVD Zone 1 et le Blu-ray (non zoné) sont disponibles chez notre partenaire CINEBOX.
Avis de Rachel :
Avec Coraline, Henry Selick nous entraine dans un monde fantastique où les rêves deviennent réalité et où les enfants s’épanouissent et sont heureux. Tout du moins en apparence…
En fait, ce film est le premier long métrage d’animation en stop motion et réalisé en 3D.
D’ailleurs le DVD fourni chez Cinebox permet de visualiser le film en 3D à l’aide de lunettes spéciales fournies.
Dans son univers, Coraline ressemble à l’étrange Noël de Mr Jack (dont le réalisateur H. Selick a contribué au succès) ou encore aux noces funèbres de Tim Burton.
Cette petite fille aux cheveux bleus pourrait ressembler à n’importe quelle petite fille. Elle souhaite que ses parents fassent davantage attention à elle et recherche l’aventure.
Comme dans le film Le monde de Narnia dans lequel des enfants trouvent la porte menant à un autre monde, Coraline se glisse dans une petite porte trouvée dans la cuisine qui l’emmène dans un monde apparemment enchanteur mais qui se révèle vite trompeur.
Elle y retrouve les mêmes personnes que dans la vraie vie mais qui sont un peu différentes comme si il s’agissait de versions améliorées des personnes qu’elle côtoie habituellement.
En effet, à la place de leurs yeux, leur sont cousues des boutons. Et ces personnes sont aussi très aimables, attentives à Coraline, attrayantes…
L’analogie entre l’autre mère et une araignée est frappante. Elle tisse sa toile, tisse le monde de façon à attirer dans ses filets les enfants jusqu’à ce qu’ils décident de lui donner leurs yeux.
Il y a d’ailleurs une symbolique très précise sur la signification des yeux dans ce long métrage.
Les yeux sont vus comme le miroir de l’âme humaine ou encore sont une fenêtre sur l’âme. Les boutons sont donc une métaphore qui peut avoir plusieurs explications.
Ces autres personnes sont des marionnettes dépourvus d’âme.
Seule l’autre mère est réelle.
Ce dessin animé est un projet de longue haleine. Le projet date de 1990 quand l’écrivain Neil Gaiman a décidé d’écrire un conte pour sa fille Holly. Coraline est donc devenu un conte noir pour adulte et enfant.
Le tournage du dessin animé a duré plus de 18 mois. Or auparavant la pré-production a duré 2 ans au cours de laquelle il a fallu créer à la main tous les décors et tous les personnages. Ces derniers sont d’ailleurs créés en silicone et en mousse de latex.
Dans sa quête, Coraline fait face à des personnages secondaires mais très importants comme le chat qui lui sera d’une grande aide et le voisin, un jeune garçon de son âge affublé du prénom de Wybie (diminutif de why born).
La musique est aussi très importante dans ce dessin animé. Très douce, elle envoûte le spectateur et nous entraine dans l’histoire.
Dans la version originale, on retrouve pour la 1ère fois dans le doublage une Desperate housewives (Teri Hatcher) dans le rôle de la mère et de l’autre mère. C’est Dakota Fanning qui prête sa voix à l’héroïne.
Ce film est une pure merveille pour les yeux. Cela aura pris du temps mais le pari est gagné et Coraline est un petit bijou d’animation alliant avec beaucoup de brio le stop-motion et la 3D.
Excellent ! un vrai régal à ne rater sous aucun prétexte.
Différence entre 2 D et 3 D
Version 2 D
Version 3 D
Sur d’autres images, l’exemple est plus marquant pour la version 3 D
Les menus du DVD :
Pour la version 3D
L’avis d’Alex :
Film d’Ouverture du BIFFF 2009
Film découvert lors des 13èmes Rencontres du Cinéma de Gérardmer
Après L’Etrange Noël de Mr Jack (avec Tim Burton) et Harry et la pêche géante, voici la nouvelle réalisation d’Henry Selick !
Bénéficiant d’une animation caractéristique des plus soignées, Coraline est un nouveau conte qui flirte avec le macabre.
Coraline est en effet une petite fille très curieuse et très imaginative qui va trouver un moyen d’améliorer son quotidien en découvrant son « autre » mère et son « autre » père, sortes de doubles de ses parents mais qui à l’inverse des premiers lui accordent toute leur attention.
Cela ressemble alors au bonheur pour Coraline, si l’on excepte le fait étrange que ces nouveaux venus aient des boutons à la place des yeux évidemment…
Vous l’aurez compris, le mystère est de mise avec cette découverte qui ne va pas tarder à apporter à la jeune enfant son lot de frayeurs et de danger. Mais dans ces aventures, elle pourra compter sur le soutien d’alliés parfois inattendus.
Dans la plus pure tradition du conte, le métrage s’inspire d’ « Alice au pays des merveilles » (le livre de Lewis Caroll demeure encore bel et bien une des références littéraires majeures au cinéma, où on ne compte plus les clins d’œil divers et variés depuis la parution de l’ouvrage en 1865…) avec notamment ce passage qui conduit à un monde parallèle ou bien ces animaux qui se mettent à parler. Toujours sur le mode du conte, l’héroïne va bien entendu tirer une leçon de ses péripéties… mais chut !
Graphiquement réussi (on pense évidemment au style gothique de Burton pour les décors, combiné à un dessin très particulier pour les personnages), Coraline -vous comprendrez pourquoi cette inversion de lettres dans le prénom de l’héroïne- ne s’adresse néanmoins pas au tout jeune public, de part son histoire alambiquée et surtout par son côté horrifique…
Le dernier film d’Henry Selick devrait une nouvelle fois faire son petit effet (surtout si l’on en croit son succès au box-office américain), malgré un final à 2 temps qui ralentit un peu le rythme.
Alors un conseil : guettez les chats noirs !
Avis de Stéphane :
C’est dans un univers imaginaire que se déroule presque tout le long métrage. Un peu à la manière d’Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll ou encore de La Reine des neiges de Hans Christian Andersen, le film montre que tout a un prix dans la vie… Les bons côtés cachent bien souvent une triste réalité et un triste dessein…
Le spectateur adulte se laissera facilement entraîner par le réalisateur Henry Selick, au contraire des enfants…