Soucieux de faire bonne impression, Juan débute un jour plus tôt son nouveau travail dans une prison de haute sécurité. Mauvais timing ! À peine arrivé, il se retrouve au cœur d’une émeute. Personne ne le connaît et le hasard va lui permettre de se faire passer pour un prisonnier. Il peut ainsi approcher le leader de l’insurrection. Quand des membres de l’ETA sont retenus en otage, l’affaire prend un tour politique et le gouvernement s’en mêle.
Avis de Stéphane :
L’univers carcéral est un endroit que l’on aimerait tous éviter et c’est dans ce cadre que se situe le film Cellule 211. Le réalisateur nous montre l’effet dévastateur que peut avoir une mutinerie. En jouant sur ce gardien qui cache son identité face aux autres prisonniers, Daniel Monzon arrive à mettre en avant l’aspect psychologique que pourrait avoir ce genre d’événement.
Il traite le sujet sans complaisance et de manière réaliste en mettant en scène des détenus brutes, violents et vulgaires tels que le spectateur se les imagine. D’ailleurs, le casting a été très bien fait surtout lorsque l’on voit les physiques assez patibulaires et les regards haineux de certains.
En jouant sur la descente aux enfers du gardien, le public s’identifie à celui-ci très rapidement. Et l’on ressent et comprend les actes qu’il est obligé de faire pour survivre ou se venger. C’est en gardant toujours une certaine limite dans les actes de cet homme, qui doit être père très bientôt, que l’on comprend qu’il peut à tout moment déraper et franchir un point de non retour. C’est d’ailleurs un sentiment très fort que l’on peut ressentir dans ce long métrage.
Cellule 211 est ce genre de film dont on n’attend pas grand chose au départ mais qui, à la fin, dégage une vraie puissance.
