Carmen (Geraldine Farrar), jeune et belle femme au tempérament de feu se charge d’amadouer le soldat chef Don José (Wallace Reid) qui surveille une brèche dans un mur qui pourrait être le point de passage de marchandise de contrebande de la troupe de gitan qui vit hors de la ville. Pour mieux accomplir son acte, elle se fait embaucher à la confection de cigarettes, mais très vite, elle se confronte aux autres employées qui la jalouse. Mise sous la protection de Don José, elle parvient a le séduire et dès lors, arrive à ses fins. Sa mission accomplie, elle retourne avec les siens ce qui n’est pas du goût de Don José qui en arrive aux mains alors qu’il cherchait sa belle. Il se retrouve malgré lui embarqué dans la troupe de gitans où il tombe de nouveau sur Carmen qui semble l’avoir remplacé…
Film disponible en DVD
Bonus:
Les bonus proposés par cette collection sont très pauvres, trop pauvres. En effet, le menu réducteur au possible nous offre le choix entre le film, le chapitrage et un entretien avec un cinéaste peu connu, Luc Moullet, professeur à la Fémis, qui officie aussi dans le court-métrage, qui nous livre sa critique. Malheureusement la mise en scène de cet entretien ne met pas en valeur notre homme qui se perd dans ses descriptions comme il est perdu dans son décors!!!
Avis LeStein:
Rien qu’en évoquant le titre de Carmen, toute critique semble être déjà faîte. En effet, que pouvons nous dire sur Carmen, l’oeuvre de Prosper Mérimée mis à part que Cecil B. DeMille fut l’un des premier à avoir oser l’adaptation cinématographique. Eh, oui! Il eût été dommage de ne pas ressortir ce film en DVD afin de mieux connaître le travail de Cecil B. DeMille. L’apport du réalisateur est surtout visible sur le personnage de Carmen qui est une des premières femme fatale de l’histoire du cinéma. Carmen est ici, une manipulatrice de sentiment qui pour arriver à ses fins, va tout faire et surtout rendre les hommes jaloux ce qui aura pour conséquences une fin tragique de la belle mais prédit à l’avance. Elle aurait peu être mieux fait d’être moins fatale sur certains coups, cela lui aurait été moins fatal!!!
Le réalisateur aime travailler sur des sujets de fond…Ici, il parle de la jalousie entre les hommes ainsi que de l’envie. Ne nous est-il pas arrivé de convoiter ce que les autres ont? Ne niez pas, cela nous arrive quasiment tous les jours, même de manière imperceptible. Voici le premier sujet du film. Mais d’un autre côté, il démontre aussi les manipulations que nous subissons toutes aussi imperceptibles. Voilà ce qui peut sauver le Carmen de DeMille, ce regard visiblement nouveau d’un jeune réalisateur curieux.
